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La main du diable

couverture de l'album La main du diable

Éditeur : Editions Anspach

Scénario : RodolpheDessin : Griffo

Prix : 16.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album La main du diable

1892, à bord du Caldonia, l’écrivain Robert-Louis Stevenson rencontre un certain Charles Dawson, un admirateur très fortuné qui lui raconte son étrange histoire. Dawson doit sa fortune à une main momifiée qui passe pour être celle du Diable, lui-même. Celui qui la possède voit réaliser le moindre de ses souhaits. Mais, s’il meurt sans avoir réussi à s’en défaire, il est envoyé brûler dans les flammes de l’enfer. Il doit donc la vendre avant son décès, mais à un prix inférieur à celui payé par le précédent propriétaire. Dawson précise que son histoire n’est pas encore finie, mais qu’il ne manquera pas de venir en narrer l’épilogue à Stevenson. Arrivera-t-il à céder la main avant de rendre son dernier souffle ? Les deux hommes se reverront-ils pour découvrir la fin de l’histoire ? Seul le Diable le sait…


La critique ZOO sur l'album La main du diable

Le duo Rodolphe et Griffo, après avoir exploré la science-fiction dans une trilogie remarquée, s'attaque cette fois à une réinterprétation d'une nouvelle de Robert Louis Stevenson : La Bouteille du Diable.

Au XIXe siècle, Charles, un Américain de San Francisco, perd toute sa fortune au jeu et décide de tenter sa chance à Honolulu. Mais la réalité de l’île le rattrape : le niveau de vie y est bas, et il se retrouve plus pauvre que jamais. Tandis qu’il déambule dans les rues, il ne peut s’empêcher d’envier les riches demeures et leurs propriétaires. Un jour, un homme l’aborde depuis l’élégante villa qu’il habite. Ce dernier lui confie le secret de sa richesse : une prothèse surnaturelle en forme de main, dissimulée sous un gant de cuir clouté. Cette objet diabolique exauce tous les souhaits de son détenteur, mais il porte une malédiction : pour échapper à une damnation éternelle, il est impératif de s’en débarrasser avant de mourir. Cependant, le vendre à un prix inférieur à celui qu’on a payé est la seule manière de s’en défaire.

Extrait de l'album

Extrait de l'album "La main du diable" © Rodolphe et Griffo aux éditions Anspach

Dans cette adaptation, Rodolphe offre une relecture inventive de la nouvelle de Stevenson, en lui faisant jouer un rôle dans l’histoire. L’auteur écossais s’était inspiré d’une légende allemande, déjà reprise par Richard Brinsley Peake. Dans les récits originaux, l’objet en question était une bouteille et non une main, mais les intrigues étaient similaires. Le scénariste s’approprie cette trame classique, en l’intégrant harmonieusement à son univers. Fidèle à son style, il propose des dialogues accessibles et fluides, rendant la lecture agréable.

Griffo, quant à lui, démontre une fois encore sa polyvalence. Qu’il s’agisse de récits futuristes, érotiques ou historiques, son talent s’adapte avec aisance. Ici, il plonge ses personnages dans un XIXe siècle soigneusement recréé, à la fois réaliste et immersif. Son découpage subtil rend hommage au style narratif de Stevenson, tandis que son trait précis et vivant s’adapte parfaitement au scénario riche en aventures et en mystère.

Bien que la nouvelle originale soit connue, cette version séduit par ses choix artistiques et les libertés prises par Rodolphe dans son interprétation. Elle offre au lecteur la satisfaction de voir les personnages prendre vie, tout en redécouvrant une histoire intemporelle sous un angle nouveau.


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