Survival - Palmyra

Ce troisième tome de la série Survival suit les codes des deux premiers et s’inscrit dans le registre des BD d’horreur et d’adrénaline. Une horde de monstres attaque les gens isolés dans les provinces boisées de l’Amérique du Nord.

L’histoire commence en 10500 avant JC, avec un indien qui part à la chasse et à la tombée du jour il se retrouve face à une créature impressionnante dont les deux yeux jaunes luisent dans la pénombre. Puis en 1849, un convoi de voyageurs s’arrête pour camper dans les contreforts des Rocheuses. Les animaux sont agités alors que la mère d’un jeune bébé s’étonne de son mutisme et son manque d’appétit. La nuit venue, plusieurs êtres de grandes tailles et au faciès de monstres attaquent le groupe. Enfin, de nos jours, dans le comté du Maine, un couple et leurs deux enfants habitent en lisière de la forêt. Le père souffre d’une jambe depuis un accident de travail et se déplace à l’aide d’une canne. Un soir, la mère de famille voit des lumières dans la nuit. Le mari se dirige dans la direction qu’elle lui indique mais il ne voit rien. En revanche, tout est silencieux, les animaux se taisent. Le lendemain, la fille de la maison se promène accompagnée de son petit-ami. Ils sont entraînés par leurs deux chiens vers un gros terrier creusé dans la terre. La petite famille commence à être mal à l’aise jusqu’à la nuit du Memorial Day. Ils entendent des cris à l’extérieur et les fourrés s’agitent….

Survival - Palmyra © Soleil

Christophe Bec, un maître de la BD de science-fiction et du suspense construit un album plein de poncifs et de recettes moultes fois utilisées. Mais il le fait intelligemment et construit son récit par touches en préservant une part de mystère. Il parvient à capter l’attention du lecteur qui se fait embarquer dans cette lutte pour la survie. C’est habile et bien construit, le scénariste réussit son coup.

Le dessin est signé Kamil Kochansky, qui signe ici son premier album en français. Habitué à l’univers de l’animation, il maîtrise les codes du genre et propose un découpage nerveux, un trait réaliste précis et des angles de vue percutants. Son travail confère un rythme soutenu au récit, captivant immédiatement l’œil du lecteur. Grâce à une mise en page ingénieuse, il instaure une dynamique immersive qui donne envie de tourner les pages sans relâche.

Un album palpitant qui se dévore d’une traite.