ZOO

Red Stone

couverture de l'album Red Stone

Éditeur : Paquet

Scénario : Guillaume MainDessin : Alexandre BayartColoriste : Julie Coton

Prix : 15.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Red Stone

Une petite ville isolée de l’Ouest américain est à bout de souffle depuis que les convois de ravitaillement subissent des attaques incessantes de la part des Indiens. Ellen, qui tient le seul magasin de ravitaillement de la ville, se rend compte que ces attaques sont loin d’être le fruit du hasard... Les habitants commencent à se décourager, et même l'instituteur décide de quitter la région. De grands bouleversements se préparent, et la violence ne va pas manquer de se déchainer, entrainant drames et désolation.


La critique ZOO sur l'album Red Stone

Ce one-shot est un western qui se déroule dans le Wyoming. On y retrouve tous les éléments classiques du genre : les attaque d’indiens, la veuve qui élève seule son enfant, la classe avec des enfants turbulents et pourtant le récit est très actuel, très moderne.

Dawson Hill, une petite ville isolée souffre de pénuries. Les convois sensés l’approvisionner sont systématiquement pillés par les peaux-rouges. L’épicerie est contrainte de rationner ses vivres et de les distribuer équitablement mais chichement. Les familles ont faim. La situation se tend, le maire est sous pression. L’instituteur, malmené par les écoliers déchainés, décide de partir en ville et les enfants livrés à eux-mêmes font les 400 coups. Dans cette panique, Ellen, la propriétaire du magasin d’alimentation, décide d’agir. Elle prend un chariot et part chercher des vivres. Mais la situation va rapidement s’envenimer pour se terminer dans le sang.

Guillaume Main qui a étudié le cinéma et a produit quelques courts métrages  dont Le Chirurgien de l’Empire disponible sur le net, a proposé son scénario de BD sur les réseaux sociaux. Alexandre Bayart l’a contacté. Tous les deux, d’origine suisse, se sont lancés accompagnés par un éditeur de même nationalité. Même si le titre rappelle celui d’un Jerry Spring, nous sommes loin du western à la papa. Beaucoup d’ingrédients récurrents du genre se retrouvent dans cet album, mais la psychologie des protagonistes est moderne, leur réflexes sont contemporains. Ce western/thriller est mené tambour battant. Le scénario aurait pu servir à 2 ou 3 albums mais ici tout se déroule très vite, dans une logique implacable. Bravo au scénariste. En plus, pour son premier album, il fait dessiner une main en gros plan sur la couverture, quelle publicité pour son patronyme !


 Alexandre Bayart réalise également son premier album. Il donne des cours de dessin mais pourtant son style n’est pas vraiment académique. Il hésite entre réalisme et naïveté ce qui sert le scénario. Si cet album était réalisé dans le style de Giraud, il serait terrifiant. Le trait de Bayart permet au lecteur de prendre un peu de recul par rapport à l’intrigue, ce qui ne l’empêche pas d’être embarqué dans l’aventure et de se demander comment tout cela va se terminer. La construction des planches est assez classique et bien menée. Certaines pages ne contiennent qu’un dessin, d’autres sont construites en 5 bandes avec 14 cases. Et c’est cette construction qui rythme l’album et qui est la véritable réussite des deux auteurs.

 Alexandre Bayart et Guillaume Main seraient en train de préparer une trilogie sur la piraterie. Nous l’attendons avec impatience !


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