Le petit Oscar est parti à cause d’un vilain cancer. Mamie-Rose, une vieille dame qui entretenait avec lui un lien très fort, repense au petit bonhomme, et voilà qu’il revient lui rendre visite. Une BD plein de bons sentiments, un récit au cordeau et un dessin qui laisse exploser les émotions contradictoires de personnages qui deviennent nos proches au fil de la lecture.
Oscar était gravement malade. Il en est mort. Aussi, quand un doux soir d’été sur sa terrasse, Mamie-Rose relit les lettres que le petit garçon avait adressées à Dieu, elle replonge dans ses souvenirs au contact de cet enfant plein d’humour. Un petit être à l’esprit vivace avec qui l’ancienne catcheuse professionnelle a entretenu un lien particulier. Très fort. Et voilà qu’Oscar réapparaît.

Extrait de l'album Oscar et la dame rose © Albin michel, Eric-Emmanuel Schmitt et Vincent Zabus
Vincent Zabus adapte avec grande sensibilité le roman Oscar et la Dame Rose d’Éric-Emmanuel Schmitt. Le récit invite à lâcher prise et, comme ces deux personnages attendrissants, hauts en couleurs, à se concentrer sur l’essentiel : la vie, ce qu’elle a de plus beau dans ce qui nous unit à ceux qu’on aime. Les premières amours, les rivalités masculines pour la même fille, la force à puiser au fond de soi pour libérer ses sentiments... tout est là.
Le dessin de Valérie Vernay vient parfaire ce petit miracle d’histoire. Le rose y est très présent, normal, et la palette de ses tons touche au graal de la douceur, de la sérénité, du bon qu’il y a en chacun de nous mais qu’il faut se donner les moyens de faire sortir. Le coup de crayon est aussi touchant que cette belle histoire et invite à la rêverie, nous permettant parfois même d’oublier le cruel destin d'Oscar.
Si le héros de cette bande dessinée ne peut laisser insensible, alors que dire de Mamie-Rose, ancienne catcheuse professionnelle à la langue bien pendue et aux expressions fleuries ? Qu’elle est, à sa manière, aussi extraordinaire que son petit Oscar et qu’elle a les clés pour l’amener sur le chemin de la compréhension et de l’acceptation de son cancer. Oscar et la Dame Rose, c’est beau à en rire et à en pleurer.