ZOO

Le voleur d'amour

couverture de l'album Le voleur d'amour

Éditeur : Glénat BD

Auteur :

Prix : 36.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.8
    2 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album Le voleur d'amour

Adrian van Gott est une énigme. Torturé, mystérieux, épuisé par les siècles déjà vécus, il collectionne les conquêtes mais vit seul dans son immense demeure nichée au coeur de Manhattan. Dans cette forteresse des hauts quartiers, il a amassé des livres, des tableaux, des souvenirs mais reste hanté par un douloureux secret. Car Adrian possède un don unique, un étrange et monstrueux pouvoir qui le condamne à dévorer l'amour d'autrui pour assurer sa survie. Pour Adrian, l'amour se vole et ne se gagne jamais. Capable de percevoir les infimes variations de goût et de saveur dans un simple baiser, Adrian n'a eu de cesse d'assouvir son appétit de Constantinople au Paris de la Révolution. Mais qui est-il et quel drame entoure son enfance dans la Venise des années 1780 ? Le jour où deux siècles et demi plus tard, sa route croise celle d'Anna à New York, tout bascule. Troublé, Adrian retrouve dans cette jeune danseuse la même saveur que possédait la seule femme...

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La critique ZOO sur l'album Le voleur d'amour

Entre Dracula, Casanova et Jean-Baptiste Grenouille, ce voleur d'amour mérite clairement sa place parmi les héros marquants qui allient séduction et malédiction. Corboz prolongé de manière très évocatrice la prose hypnotique de Malka.

Adrian van Gott est un riche New-yorkais à qui tout sourit. Il vient de sauver du suicide Anna, une jeune danseuse, et tous deux tombent amoureux l'un de l'autre. Tout va donc pour le mieux ? Non, car Adrian ne peut pas "consommer" son amour pour Anna sans mettre en péril la vie de celle-ci. Il s'isole et commence à écrire une longue lettre qu'il veut laisser à la jeune femme avant de disparaitre.

Adrian est né à la fin du XVIIIè siècle et sa longévité extraordinaire vient du fait qu'il a le don d'aspirer et se nourrir de l'amour que chaque être humain porte en lui. Amour filial, sentiment amoureux, amour d'une mère, tout est source de sensations particulièrement voluptueuses. On pense parfois au Parfum de Süskind. Ce don est aussi une malédiction : ses victimes se flétrissent, se vident et peuvent mourir si Adrian multiplie les contacts.

Le voleur d'amour

Le Voleur d'Amour © Glénat, 2024 - Corboz


Yannick Corboz adapte un roman de Richard Malka, avocat, scénariste et romancier. Et il a été bien inspiré. Son style graphique sensuel convient à merveille à l'univers décrit. Il use d'un trait très libre, cernant à peine ses personnages, réhaussant son dessin d'un travail à l'aquarelle évoquant les sensations ressenties par Adrian dans sa longue vie. Il intègre généreusement dans le récit des textes off issus du roman de Malka. La langue ciselée de l'avocat-écrivain rend à merveille et fait écho au dessin, contribuant à l'ambiance envoûtante tout au long des 180 pages du récit.

Le voleur d'amour

" Il use d'un trait très libre, cernant à peine ses personnages, réhaussant son dessin d'un travail à l'aquarelle " © Glénat, 2024 - Corboz


Adrian vit un temps à Venise, ville galante et magique que l'artiste restitue avec talent. Changement d'ambiance avec Constantinople, autre étape notable dans la vie d'Adrian, qui finit par s'établir à Manhattan, là où sont désormais les lieux de pouvoir.

Adrian connait au fil de sa longue vie richesse et servitude, légèreté et dépravation. Mais quel sens a cette vie exacerbée par son pouvoir face à la pureté de l'amour donné et non volé ? Le voleur d'amour est une belle réussite.


L'actualité autour de l'album Le voleur d'amour


La bande annonce sur l'album Le voleur d'amour

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