Dans un futur lointain, la Terre accueille et tire profit des peuples venus d'autres galaxies. Jérémy et Gabriel ont adopté une petite hybride akutézoide sans rien comprendre des capacités psychiques de l'enfant, qui communique avec ses semblables par la pensée. Au sein de ce groupe, ceux dont le pouvoir télépathique est atrophié se voient irrémédiablement exclus. Orace fait partie de ceux-là. Ivre de colère et rongé par la violence, il inspire la peur. Mais le paria sociopathe est celui qui va découvrir les raisons du soudain rapatriement des Akutézoïdes vers leur planète-mère, Sombre et brutal, Akutézoïde interroge la notion d'intelligence collective et son exploitation dénaturée à des fins de contrôle. Que reste-t-il du libre arbitre et de l'identité dans une société où chaque individu est connecté dès son plus jeune âge à un réseau de pensée commun ? Comment préserver son intégrité intellectuelle et morale dans un système bâti sur...

Akutezoïde

Éditeur : Cornélius
Dessin : Ludovic LalliatAuteur : Ludovic Lalliat
Collection : Pierre
Prix : 22.50€
- ZOO
4.0
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Le synopsis de l'album Akutezoïde
La critique ZOO sur l'album Akutezoïde
Dans un futur lointain, sur une Terre peuplée de plusieurs races extra-terrestres, Sacha est une enfant hybride mi-humaine mi-akutezoïde. Elle a la capacité de communiquer avec ses congénères par télékinésie, et possède ainsi une intelligence collective. Adoptée par des humains qui ne se doutent pas de la machination qui se trame, elle envisage de rejoindre sa planète natale en compagnie de sa diaspora. Mais tous ne sont pas conviés au voyage à l’image d’Orace, alien en situation de handicap. Son incapacité à échanger par télépathie et sa brutalité le condamnent à l’exclusion.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes
L’arrivée dans le monde extraterrestre permet à l’auteur de développer son propos sur l’ultra-communication et son utilisation par les pouvoirs politiques pour encadrer, contrôler et manipuler la population. Le récit s’interroge sur la spécificité d’un individu face au groupe à savoir sa pensée propre. S’extraire du collectif permettra aux protagonistes de retrouver leur libre arbitre et donc de manière plus générale leur liberté. Mais cela débouchera aussi sur la guerre. La réflexion se double ainsi d’un questionnement sur l’origine de la violence. Est-ce par nature qu’Orace est agressif ? Est-ce dû au rejet de la société ? Est-ce une réponse face au système totalitaire ? L’auteur gagne le pari de rendre son personnage mystérieux et empathique et le lecteur l’accompagnera dans son désarroi dans une poignante séquence finale.
Un mariage réussi entre classicisme et modernité
Hybride, le livre l’est par sa forme se nourrissant aussi bien de la BD franco-belge traditionnelle que japonaise. Ainsi, Jérémy a des traits dignes d’une figure de Martin Veyron, tandis que certains combats, notamment celui entre les 2 enfants dévastant un building renvoie irrémédiablement à Dômu de Katsuhiro Otomo (référence revendiquée par ailleurs par le dessinateur). On regrettera seulement que la planète akutézoïde ne soit pas plus développée pour que le plaisir face au Space Opera soit total. On notera aussi une ou deux scènes d’actions peu lisibles. Mais Ludovic Lalliat est sans aucun doute un nouvel auteur à suivre. La collectivité a tranché : qu’on lui laisse son libre arbitre !
