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La Fleur au fusil

couverture de l'album La Fleur au fusil

Éditeur : Dargaud

Auteur :

Genres : Historique

Prix : 21.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La Fleur au fusil

En 1868, alors que l'Italie vient d'être unifiée par Garibaldi, une jeune femme se dresse contre ce nouvel ordre, injuste pour les paysans pauvres du sud. Michelin Di Cesare est une rebelle visionnaire qui sait utiliser sa gouaille et son image pour fédérer les nombreuses bandes de fermiers-brigands de la région et mener à bien des missions de guérilla. Sainte pour les uns, harpie pour les autres, cette farouche pasionaria poursuit son idéal de liberté, le fusil à la main.


La critique ZOO sur l'album La Fleur au fusil

Dans la botte de l’Italie tout juste unifiée, une femme s’émancipe et, de victime, devient cheffe de brigands. De cette histoire vraie, Mayen et Crescenzi font un western spaghetti cru et fort, avec un dessin saisissant.

Dans le sud de l'Italie, le soleil peut se faire implacable. Les brigands aussi. Surtout quand la cible est un soldat piémontais. Cédric Mayen a eu la bonne idée de s'intéresser aux bandes de paysans qui n'acceptaient pas la toute récente unification de l'Italie obtenue par Garibaldi. En effet, ils devaient payer de lourds impôts aux hommes du Nord. Certains se sont révoltés. Les brigands, qui avaient parfois des femmes comme cheffes, s'attaquaient aux symboles du pouvoir et passaient auprès des gens du peuple pour des Robins des Bois locaux.

La Fleur au fusil

La Fleur au fusil © Dargaud

Mayen a jeté son dévolu sur l'une d'elles, Michelina di Cesare, dite Lina, dont on possède deux photographies. Elle s’en servit pour promouvoir sa cause. Il est clair qu'elle était photogénique, avec son regard farouche et son fusil à la main ! Apparemment, elle était également fine tacticienne. Mais comme on sait finalement peu de choses de sa vie, le scénariste a pu combler les trous en romançant le récit. Et c'est quasi un western spaghetti qui nous offert.


La tension dramatique est soulignée par le trait particulier de Cristiano Crescenzi. Son dessin a un certain panache, avec des compositions saisissantes, des angles parfois audacieux, un encrage fin qui sait restituer la matière sans abuser des hachures. Le trait, souple, est parfois mouvant, avec pour résultat des visages un peu tordus, au regard trop intense. Ce sentiment de quasi malaise marque encore davantage le destin de météore que connut Lina, flamboyante mais morte à 27 ans. La première victime du club des 27 ?

En fin d’album, un dossier de six pages retrace ce que l’Histoire a retenu de Lina et dans quel contexte s’est déroulé son périple. Cette histoire hors normes est une bonne surprise. Après, entre autres, L’Arc-en-cieliste et la série Poltron Minet, d’autres œuvres originales qui valent largement le détour, Cédric Mayen est décidément un scénariste à suivre.


La bande annonce sur l'album La Fleur au fusil

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