Derrière ce titre poétique se cache une adaptation des aventures de Rouletabille, mais également un album longtemps « fantôme », au destin tourmenté mais dont l'aboutissement vaut plus que jamais le détour!
Le charme du presbytère cache bien des énigmes. Énigme policière, d'abord, puisqu'il n'en tire ni plus ni moins son essence de l'œuvre de Gaston Leroux et son fameux Mystère de la chambre jaune. On y suit le célèbre Rouletabille, plongé dans une enquête de prime abord insoluble. Si, bien sûr, une telle œuvre adaptée en bande dessinée devrait suffir à faire le succès de l'album signé Léo et Rodolphe, son parcours rocambolesque en fera sans nul doute sa légende !
Le charme du presbytère en BD, c'est un projet vieux de 30 ans. Au tournant des années 90, Leo et Rodolphe se rencontrent. Ce dernier, contacté par une influente personne du 9e art qui vient d'être embauchée par un groupe d'édition en vue de développer une collection d'adaptation des classiques de la littérature policière, embarque dans l'aventure le dessinateur.
Le projet semblait idyllique et tout avait l'air ficelé, mais rapidement les choses vont se gâter jusqu'à ce que le soi-disant éditeur soit débarqué. Notre duo découvre la sortie d'une adaptation signée
Duchâteau et
Swysen alors que Leo et Rodolphe avaient tout bouclé de leur côté. Leur création resta donc longtemps un album fantôme.

Le charme du presbytère cache bien des énigmes... Scénario de Rodolphe
Il faut tirer un coup de chapeau aux éditions Une idée bizarre, qui offrent le destin qu'il mérite au Charme du presbytère. L'album est splendide de par son format 26,5x36,5cm, la qualité de l'impression sur papier couché semi-mat 150g, permettant aux planches originales de s'exprimer.
On ressort de cette lecture, qui s'achève par quelques explications de Rodolphe, soulagé qu'un tel travail ait finalement pu voir le jour. Formidable!