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Le Kabbaliste de Prague, mystère et sobriété
Le Kabbaliste de Prague, nouveau roman de Marek Halter, contient ésotérisme, persécutions et romance au cœur du XVIIIe siècle. Il n'en fallait pas plus à
9 juin 2016
-Interview
Louis Ferrant dirige l'usine familiale. Aujourd'hui, ce sont ses problèmes de couple qui l'obsèdent. Autant que ce rêve angoissant et récurrent... Le soir venu, il va faire son footing quotidien. Il ne sait pas encore que son cauchemar va le surprendre en pleine réalité. L'épreuve s'annonce pour lui aussi terrible qu'injuste. Et pourtant, elle pourrait s'avérer riche d'enseignements...
La vie de Louis Ferrand, entrepreneur, ressemble à un scénario catastrophe. Va-t-il démasquer ce motard qui le poursuit dans ses cauchemars ? Dans ses cauchemars, vraiment ? Pierre Makyo signe un scénario loin de ses domaines de prédilection, mais de grande qualité. Le dessin de Laval NG est une perle d’angoisse.
Rien ne va plus pour Louis Ferrand. Ras le bol d’être à la tête de l’usine familiale. Son esprit est à ses problèmes de couple et aux cauchemars qui se multiplient. Quand la réalité dépasse la fiction et qu’il se retrouve poursuivi par un motard en pleine forêt, son sang ne fait qu’un tour et l’entrepreneur ne sait plus vers qui se tourner.
On n’attendait pas forcément Pierre Makyo sur le terrain d’un polar accidenté. De Grimion gant de cuir au Cœur en Islande, en passant par Elsa et Le Cycle des deux horizons, cette pointure du scénario avait pris l’habitude de nous entraîner dans des histoires de société et de science-fiction, mais plutôt sur des tranches de vie. Ça tombe bien car s’il sort un peu de ses sujets habituels, c’est bien une histoire d’existence qu’il raconte ici, avec une dose de suspense et d’ambiance noire en plus.
Laval NG a le trait juste pour illustrer ce scénario de choix. La dose d’angoisse nécessaire, mais aussi de suspense : Effet miroir fait partie de ces albums littéralement impossibles à refermer dès lors qu’on l’a entrouverte. Son dessin est d’un réalisme froid, avec des mouvements dignes des meilleurs polars et ce qu’il faut d’angoissant dans les couleurs pour porter ce titre dans le haut du panier.
Effet miroir, c’est la sueur froide garantie. La bouffée de chaleur entraînée par l’angoisse qui s’insinue sans prévenir. Il y a un côté Black mirror, une des séries les plus effrayantes et pessimistes sur notre société. Un petit côté Stephen King aussi, ce qui ne gâche rien.