Avec l’exécution de Louis XVI, la confrérie des amateurs de souffrance a pris un véritable bain de jouvence comme elle en a eu peu. Le règne de la Terreur et ses exécutions journalières laisse augurer un excellent cru de rajeunissement pour l’amateur de Paris. C’était sans compter sur la pugnacité d’Henri et d’Henri-Clément, les fils et petit-fils Sanson. Le glas de la lutte séculaire sonne avec panache.
En 1793, à Paris se tient un procès parmi tant d’autres. Un homme est accusé de crime contre la République, puisqu’il serait royaliste, de quoi l’envoyer à la mort . Le tribunal révolutionnaire siège quasiment en permanence, la guillotine fonctionne sans cesse. L’amateur de souffrance est au paradis, puisqu’il a plus que son comptant de jeunesse. Le bourreau Charles Henri baisse les bras mais Henri, son fils, a encore de l’énergie à revendre pour contrer l’amateur de souffrance.

Fin de la trilogie fantastique autour des Sanson, ce récit passionnant va trouver sa conclusion grâce à Henri et Henri-Clément. Ce dernier tome répond à beaucoup de questions, notamment sur l’origine des amateurs de souffrance, grâce aux enquêtes des Sanson mais à cause de certaines actions de l’amateur en personne. Sans perdre de son intensité, ce troisième livre montre l’évolution des exécutions jusqu’en 1847, que ce soit dans leur rythme, dans leur impact sur la population et donc sur l’amateur ainsi que la difficulté du combat à mener contre lui. Les amoureux d’Histoire regretteront simplement la déformation assez forte de la vie d’Henri-Clément.
D’excellente facture, le dessin sait suivre la mode des différentes époques traversées par cet opus. L’expressivité des personnages et la transformation de certains d’entre eux jouent à plein leur rôle pour embarquer totalement dans cette histoire fantastique.
Les Sanson et l’amateur de souffrance de Paris terminent efficacement leur combat dans le dernier opus de cette trilogie.