Kathleen Van Overstraeten s’engage comme hôtesse pour l’exposition universelle de 1958. Une aubaine pour cette jeune femme qui a soif d’autonomie ! Mais rapidement, de fâcheux événements ternissent le tableau... Un thriller haletant au coeur de la complexité des relations internationales pendant la guerre froide.
1958. La quatrième exposition universelle de Bruxelles a bouleversé l’urbanisme de la capitale. Les Trente Glorieuses sont le temps du renouveau, de la course à l’innovation, de l’industrie de la consommation... L’euphorie gagne la population dont Kathleen Van Overstraeten, pleine d’entrain. Quand elle est sélectionnée parmi les candidates pour être hôtesse à l’exposition universelle, rien ne semble lui résister... Mais bientôt, des événements inquiétants viennent la déloger de son petit nuage : un vol au pavillon du Vatican et un sabotage dans celui de l’Union soviétique. Et tout accuse la jeune hôtesse qui se retrouve très vite dans une position délicate !

Sur fond de diplomatie sous tension et d’espionnage, l’album ligne claire de Sourire 58 s’inscrit dans la lignée d’auteurs belges comme Jacobs ou Hergé. Voyage dans l’époque oppressante de la guerre froide, l’intrigue bien ficelée met intelligemment en scène l’Atomium de Bruxelles, cher au scénariste, le journaliste et historien Patrick Weber.
Le tracé fin à la plume et à l’encre noire de Baudoin Deville révèle un travail rigoureux et minutieux, pour d’impressionnantes compositions fourmillantes de détails. Chaque case s’avère bien équilibrée entre les personnages et des perspectives de monuments. On y devine l’important travail de documentation qui a précédé la BD, la rendant d’autant plus précieuse dans la retranscription d’une époque.
Pour le 60e anniversaire de l’Atomium, l’éditeur Nicolas Anspach nous offre une belle enquête d’époque. Ouvrant le catalogue de cette toute nouvelle maison d’édition grâce au financement participatif, Sourire 58 rend joliment hommage à l’exposition universelle qui a marqué l’histoire de Bruxelles.