Jill & Sherlock, Tous les chemins mènent à Aube

Le jeune Jill, accompagné de son fidèle chien Sherlock, part à l’aventure dans Tous les chemins mènent à Aube. Ce premier album, paru chez Ankama, révèle deux jeunes auteurs prometteurs. Un récit initiatique enthousiasmant et bourré de fantaisie.

Jill est un jeune homme qui vit tranquillement dans la maison familiale avec son chien Sherlock, bercé par les récits de voyage d’aventuriers courageux. Arrivé à l’âge presque-adulte, il décide, contre l’avis formel de ses parents, de partir là où tout explorateur part : découvrir la ville d’Aube. Si tous les chemins y mènent, nul n’est aisé. Et si leur nouveau compagnon de voyage intermittent, Tanguy, les aide face aux dangers, ce sera bien à Jill et à Sherlock, seuls, de devenir des hommes.

Ce récit d’apprentissage, très bien mené de bout en bout, ne lasse pas une seconde. Sur un postulat de départ assez courant, partir pour une ville rêvée, l’auteur propose une réflexion sur le passage à l’âge adulte et ce qu’on fait de nos rêves. Le voyage de Jill et Sherlock se caractérise par une tonalité très personnelle, pleine de poésie, d’humour et d’imagination. En outre, l’écriture fine et les dialogues intelligents sont clairs sans être lourds.

Le graphisme possède également ces qualités. Personnel et servi par un découpage dynamique et des points de vue variés, il pose des apprentis aventuriers absolument attachants. Le design des personnages réussi et orignal permet à Tanguy, proche du pêcheur sur échasse, d’amuser et d’intriguer alors que Sherlock et son look de skieur presque anachronique, ravit par sa naïveté et sa fraîcheur. Les expressions sont, en outre, très bien rendues.

Premier album très réussi, Jill et Sherlock annonce un duo d’auteur solide qui convainc. Le récit amène réfléchir tout en légèreté. La bonne humeur et la fraîcheur présentes à tout niveau en font un très agréable moment de lecture.