Lorsque Brenda vient au monde, sa mère, Stéphanie, a 15 ans, et son père s'est déjà éclipsé. Négligée, Brenda grandit pourtant vite et apprend à se débrouiller seule. Malgré les brimades et les punitions injustes dont elle est victime, elle souhaite voir sa mère heureuse et s'occupe d'elle du mieux qu'elle le peut, à tel point que les rôles s'en trouvent inversés, Brenda devenant la « petite maman » de sa mère.

Petite maman

Éditeur : Dargaud
Scénario : Halim MahmoudiDessin : Halim MahmoudiColoriste : Halim Mahmoudi
Genres : Récit de vie
Public : À partir de 12 ans
Prix : 19.99€
- ZOO
3.5
Scénario
3.5
Dessin
3.0
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Le synopsis de l'album Petite maman
La critique ZOO sur l'album Petite maman
One-shot sensible et forcément poignant sur le douloureux sujet de la maltraitance infantile, Petite maman raconte la relation malsaine et fusionnelle entre une fille et sa mère. Sans rien épargner au lecteur...
Brenda est une petite fille obligée de grandir trop vite, à cause d’une mère immature et instable. Dans les bons jours, elle la traite comme sa meilleure copine. Dans les mauvais, comme un boulet à son pied. Ce qu’elle lui fait lourdement payer. Mais Brenda pardonne tout et endosse pour l’aider le rôle de « petite maman ».

Son quotidien s’assombrit encore quand un nouveau beau-père entre dans leur vie. Vrai méchant alcoolique et violent, il leur fait vivre l’enfer... Là encore, la fillette se tait pour protéger sa famille. Vaillamment, elle encaisse, jusqu’au jour où elle comprend qu’il lui faut littéralement se sauver. Des années plus tard, elle lutte encore contre cette culpabilité.
C’est une lecture dense, très dure. Qui dérange et remue, par sa malheureuse mais fidèle retranscription du drame et de l’ambivalence des relations de maltraitance... Car l’amour existe pourtant, entre cette gamine et sa mère. Amour inconditionnel de l’enfant, totalement dépendant des humeurs fluctuantes de l’autre. Amour en dents de scie d’une mère paumée, débordée par ses frustrations.

Le récit souligne également les limites du système, qui devine mais ne peut rien. Au milieu de ça vacille quand même la flamme de l’espoir. La petite Brenda devenue adulte prouve qu’il est toujours possible de briser ses chaînes.
A l’image du récit, qui dans sa construction manque parfois de lisibilité, le trait est noir et brutal. Sa force tient surtout dans l’expressivité des personnages, dont les visages peuvent changer du tout au tout en une case, illustrant avec réalisme ce climat malsain.
Un album qu’on se prend en pleine face et qui porte parfaitement l’expression de « livre coup de poing »...
