Le temps innocent des balades bucoliques dans les Alpes se termine. Heidi est désormais une jeune femme avide de découvertes. De son corps, pour commencer, mais aussi de celui de Peter, le joli chevrier. Entre ces premières fois maladroites et un grand-père qui ne veut pas la voir grandir, entre les désirs et les angoisses, se dessine finalement une grande question : comment devient-on femme ?

Heidi au printemps

Éditeur : Delcourt
Scénario : Marie SpénaleDessin : Marie Spénale
Collection : Hors collection
Genres : Érotisme, Récit de vie
Public : Tout public
Prix : 18.95€
- ZOO
4.5
Scénario
4.5
Dessin
4.5
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Le synopsis de l'album Heidi au printemps
La critique ZOO sur l'album Heidi au printemps
Heidi au printemps Où l’on redécouvre la petite héroïne emblématique dans des aventures beaucoup plus « adultes »... Un joli conte graphique initiatique, plaisant et déroutant.
Heidi a grandi. Arrivée au printemps de sa vie, elle est lasse de ses distractions d’enfant. Du haut de sa montagne, la petite fille devenue adolescente s’ennuie. Les lettres de son amie Anna lui entrouvrent les portes d’un monde autrement plus excitant que les virées au marché, le point de croix ou la lecture de la Bible.

L’ennui aidant et les hormones fleurissant, Heidi commence à s’intéresser de près aux choses de grands. Mais perchée en haut de sa montagne, loin de l’effervescence des bals de la grande ville, les possibilités sont pour elle très limitées. Pour satisfaire sa curiosité et répondre à son impérieux désir naissant, la jeune fille n’a que Peter sous la main. C’est donc le jeune chevrier, compagnon de son enfance, qui fera les heureux frais de ses expériences adolescentes.
Si le dessin de Marie Spénale paraît très enfantin, avec son trait simple inspiré de la ligne claire et son style clairement orienté jeunesse, le propos l’est beaucoup moins. Heidi au Printemps raconte l’émergence du désir et des premiers émois, amoureux et sexuels, la découverte du corps, le sien et celui de l’autre. Dans des scènes clairement explicites.
Au-delà de ça, il aborde avec sensibilité cette période de transition et de métamorphose propre à l’adolescence, cet entre-deux inconfortable où l’on rêve d’émancipation tout en la craignant. L’auteure transmet parfaitement cette ambivalence des sentiments avec la figure symbolique de l’ours, qui effraie Heidi et qu’elle associe à son grand-père qui l’étouffe… Mais qui est en réalité sa propre peur, celle de l’inconnu et de plonger dans un monde d’adultes qu’elle désire autant qu’elle redoute.
Fiez-vous donc à sa splendide couverture, et n’hésitez pas à redécouvrir la plus si petite Heidi, dans cet album réussi.
