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Lacrima Christi, la guerre bactériologique totale
Didier Convard et Denis Falque ont retrouvé le Lacrima Christi, titre de leur nouvelle série. On croyait perdue cette souche
15 octobre 2015
-Interview
Éric Adam, Denis Béchu, Didier Convard
Éditeur : Glénat BD
Scénario : Éric Adam, Didier ConvardDessin : Denis Béchu
Collection : Hors Collection
Genres : Documentaire BD, Historique
Public : À partir de 12 ans
Prix : 13.90€
Scénario
Dessin
Dès son plus jeune âge, Bernard de Clairvaux est sujet à des rêves angoissants ou des visions. Toujours les mêmes : un dragon ignoble, représentant le Mal, dévore ou brûle les hommes. Bernard a compris que Dieu lui a soufflé un message en lui imposant ces images monstrueuses. D’autant que son neveu champenois Hugues de Payns, fait les mêmes songes ! L’un et l’autre savent qu’une mission leur a été confiée : combattre le démon qui ne cherche qu’à se réveiller d’un trop long exil. Pour livrer bataille, Bernard choisira la discrète robe de bure des cisterciens et fondera l’abbaye de Clairvaux ; Hugues se fera adouber chevalier et sera le premier grand maître des Templiers...
En 1115, le jeune Bernard fonde l’abbaye de Clairvaux. La simplicité y est la règle d’or. Avec émotion, on découvre les actes de cet homme qui, avec sa foi, va déplacer des foules, bouger des mentalités, marquer l’histoire religieuse de l’Europe. En ce 900e anniversaire de l’abbaye, cet hommage rythmé à un personnage atypique fait son effet.
Pour cet anniversaire important, cet album, publié avec le concours du Conseil Général de l’Aube, revient sur une partie de l’histoire de l’abbaye cistercienne. Bien plus que le lieu lui-même c’est Bernard de Clairvaux, son fondateur, qui est le sujet principal de cet album. Ce religieux inépuisable, malgré une santé fragile, est montré avec sa volonté d’aider son prochain. Ce grand orateur va drainer les foules, éveiller des vocations et marquer de son empreinte l’histoire monastique de France.
Le scénario met en avant un homme bon qui touche par sa simplicité, sa générosité et sa capacité à pardonner par delà ses croyances. S’il est des choix liés à l’époque qui choquent le regard d’aujourd’hui, la force de l’homme dépeint et sa droiture en font un personnage intéressant et marquant.
Dépouillé, le dessin semble influencé par la simplicité de l’homme et de la règle poursuivi par Clairvaux. Les traits, précis et sans fioriture inutile, se révèlent terriblement efficaces. Le travail sur le corps et le visage du fameux Bernard de Clairveaux montre assez bien à la fois sa volonté de fer, sa mansuétude envers son prochain et les traces de sa santé fragile.
Ce bel album à mettre entre toutes les mains permet de découvrir un homme de foi ouvert d’esprit et un lieu historique.