1941, la France est occupé. Les juifs ont été exclus de la fonction publique, de l’armée et de l’enseignement. Certains commencent à entendre des rumeurs sur des camps de travail en Pologne. Pourtant une majorité de la population se veut optimiste. Marcel Rayman en fait partie. Pacifiste convaincu, l’évidence va le faire changer d’avis et en faire un membre actif de la résistance. Un album fort sur une figure trop peu connue.
Marcel et Simon Rayman sont témoins comme tant d’autres de l’occupation allemande en France. Refusant l’impuissance, ils commencent à écrire de la propagande antifasciste. Mais quand leur père se fait arrêter par la police française, et avec lui de nombreux autres, Marcel comprend que l’écriture ne suffit plus. Il intègre un réseau de résistants communistes et sera l’auteur de treize attentats contre les nazis avant d’être arrêté puis fusillé en 1944.
Laurent Galandon a pensé cet album à partir de la célèbre Affiche rouge. Créée par les nazis, cette affiche présente dix résistants communistes, fusillés pour avoir organisé des attentats contre le régime nazi. Parmi eux, Marcel Rayman, vingt ans, devenu malgré ses bourreaux, un des visages de la résistance française. Une histoire poignante dont les échanges avec la cousine de Marcel ont permis une totale authenticité.
Les dessins de Jeanne Puchol sont d’un style assez classique. Anatomiquement bons, leur inconvénient serait un côté statique. Cependant si nous considérons la recherche fidèle faite sur les affiches de propagande de l’époque et leur impressionnante reproduction, nous pouvons observer que le dessin suit un fil conducteur logique et cohérent.
Vivre à en mourir est un album intéressant et juste, qui participe au travail de mémoire en n’oubliant pas les « petits » rouages de la résistance.
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