Inspiré d’un horrible fait divers, Noxolo met en lumière la violente homophobie à l’œuvre en Afrique du Sud et dénonce l’attitude hypocrite des autorités à ce sujet. Une oeuvre forte qui invite à la réflexion.
24 avril 2011, Kwa Thema , banlieue est de Johannesburg.
Noxolo Nogwaza, jeune mère célibataire de 24 ans se fait violer et massacrer à cause de ses orientations sexuelles et politiques. Car en plus d’aimer les filles, Noxolo était une militante LGBT. Personne n’a le courage de témoigner, l’affaire en reste là.
20 avril 2013, commissariat de Tsakane, banlieue est de Johannesburg.
Nalaxa Zawabe, jeune policière motivée, retombe sur le dossier Noxolo et s’interroge. Un peu trop au goût de sa direction, qui lui somme de laisser tomber. Mais Nalaxa veut comprendre. Pourquoi personne n’a rien vu ni rien entendu ? Pourquoi la justice continue à nier les manquements de l’enquête ? Révoltée par tant d’indifférence, Nalaxa veut faire la lumière sur ce crime impuni, quitte à s’attirer des ennuis.

La boîte à bulles s’associe à Amnesty International pour une collection proposant des albums sur des problématiques soulevées par l’organisation. Ici, c’est Jean-Christophe Morandeau qui, partant de la tristement célèbre affaire Noxolo Nogwaza, dénonce une sordide réalité.
Sur le papier, l’Afrique du Sud est l’un des pays les plus libéraux en matière de droits accordés aux homosexuels. Mais dans les faits, un violent courant homophobe secoue le pays. Les crimes punitifs envers les personnes dont la sexualité sort de la sacro-sainte norme hétérosexuelle sont malheureusement fréquents.
S’appuyant sur la documentation mise à disposition par Amnesty International sur ce sujet, Morandeau livre, d’un trait tout en mouvance et en ombres, un docu-fiction sensible qui prend aux tripes. Et qui nous fait prendre conscience, des fois qu’on oublierait, que le combat est encore loin d’être gagné…
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