Ce mois-ci la Toile montante vous emmène sur les voies de la science en compagnie de Bazil. Portrait de cette blogueuse havraise, qui partage son amour pour les expériences, entre galéjades et références pop !
La pop culture au bout du crayon
Bazil n’avait pas besoin de son premier cours à 9 ans pour savoir qu’elle avait le dessin dans la peau. Son affection pour les BD de Bernadette Després, Jim Davis ou bien Zep l’incite à laisser derrière son adolescence quelques petits strips. Mais en plus d’être bédéphile, la fillette devient une cinéphile vorace, des premiers dessins animés Disney à Retour Vers Le Futur. Peu à peu ces univers imaginaires façonnent goût pour la culture pop et humoristique.

Parmi les autres oeuvres qui ont forgé le trait de Bazil, il y a la série Paul de Michel Rabagliati.
« Petite, je regardais en boucle les mêmes films, je pouvais même réciter les dialogues par cœur, mais à côté de ça, j’étais incapable d’apprendre mes tables de multiplications ! » confie Bazil. Pourtant cela ne l’empêche pas de se réconcilier tardivement avec la discipline. Avec un entourage essentiellement constitué de scientifiques, s’emparer du sujet devient une évidence pour la blogueuse : « Les sciences sentent toujours la bonne histoire, qui peut être très drôle à raconter et à dessiner tout en glissant une petite notion scientifique. Il s’avère que la bande dessinée se prête parfaitement à ce jeu ! »
Rendre les sciences plus amusantes
L’idée de parler de sciences sur son blog BD n’est pas venue spontanément à Bazil. D’ailleurs, la BD a été pendant un temps un projet oublié dans ses cartons d’étudiante en arts. Puis de ce passé, ressurgit une amie qui avait « ouvert un blog où elle postait des illustrations et aussi de petites notes humoristiques sur son quotidien et son boulot ! » se rappelle-t-elle avant d’ajouter : « À l’époque, je lisais exclusivement de la BD papier, je ne connaissais pas vraiment le principe du « blog ».

Dans les planches de Bazil, la science peut rencontrer l'univers de Harry Potter.
Plus qu’un moyen s’échapper de sa routine de maquettiste, le blog BD se transforme en arme pour rendre les sciences plus passionnantes que dans un manuel physique-chimie. Mais entre les super-héros et dragons qui se glissent dans ses planches, on retrouve aussi son engagement dans les sujets qu’elle aborde, en particulier l’écologie : « C’est un sujet qui arrive petit à petit dans mes notes, mais il est difficile à manier sans être un donneur de leçon. »
Le web, arme du lecteur et de l’auteur
Si la curiosité scientifique et artistique de Bazil est grande, elle laisse toujours place au partage sur Internet : « On croit être tout seul devant notre écran à dessiner des trucs qui ne font peut-être marrer que nous, alors qu’en fait des personnes de l’autre côté nous lisent, aiment, rient avec nous, commentent et parfois vous demande de travailler avec eux. »

Les sciences poursuivent Bazil, même quand il s'agit d'une goutte sur le pare-brise d'une voiture.
Bien que Le Havre soit une petite ville, il a fallu Internet pour que Bazil rencontre une autrice voisine, Mary Gribouille, avec qui elle a collaboré pour la presse dans Le Havre, 500 ans, la ville vue par... Son blog lui permet d’entamer d’autres collaborations et d’envisager de belles choses pour la bande dessinée : « Aujourd’hui, le lecteur a le pouvoir de choisir, de publier et d’encourager financièrement un auteur qu’il apprécie réellement. Peut-être qu’un jour, ce sont les lecteurs, les internautes, qui choisiront et non plus exclusivement les éditeurs ! » Toutefois la blogueuse reste attachée à l’édition papier, que ce soit en illustrant la collection 50 exercices des éditions Eyrolles ou en nourrissant le projet de publier les notes de son blog version papier, pour nous faire voir les sciences et le monde avec œil plus humoristique !

En bonne super-héroïne de la nature, Bazil ne combat jamais sans son T-shirt à fleur sur le dos. Pour découvrir ses prouesses, rendez-vous sur son blog !
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