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Aux sources du feuilleton

Aux origines du genre

Comment travailles-tu les environnements et les décors historiques ?

Beaucoup de documentation, il n’y a pas de secrets ! J’avais déjà énormément de documentation d’époque sur Paris, j’avais le projet de faire une ambiance un peu élizabethaine, et Paris c’est une ville qui a assez peu bougé depuis le début du siècle par rapport à d’autres, notamment Munich !

Après, plusieurs films et romans m’ont aussi aidé à recréer l’ambiance polar à laquelle Fabien et moi sommes attachés. Sur le troisième tome, on a plus de place pour développer ces ambiances.

Tes couvertures ont un côté graphique très affirmé. Quel était ton objectif en les réalisant ?

Je n’aime pas les couvertures trop chargées, le fond blanc m’est donc apparu comme une bonne option assez rapidement, même si en général les éditeurs n’apprécient que moyennement. Mais c’est ce qui me plaisait ici.

Ensuite, il nous fallait une pose un peu iconique ! Je voulais que l’effet soit semblable à celui de la silhouette de James Bond par exemple : une pose symbolique et iconique ! J’ai pas mal cherché. Il fallait trouver le bon équilibre : ne pas trop en montrer, ne pas trop en cacher. À un moment donné, j’ai même envisagé de repasser sur une couverture plus classique, fond noir, plus de couleurs, etc. Jusqu’à finalement finir par arriver, après pas mal d’hésitations, sur les ambiances que j’avais travaillé au début.

Comment se passe le découpage de l’histoire ?

C’est sans fin ! ! Pour le deuxième tome, on a fait 4 versions du story-board ! J’aime qu’il soit fait au mieux avant d’entamer la suite. Fabien écrit en pensant vraiment au rythme de l'histoire, ce qui m’aide pour le story-board, mais parfois, je passe à côté de certains trucs. Vu que l’on travaille à deux, il relit les story-boards ce qui nous permet de faire les modifications assez rapidement, pour retrouver le rythme qu’il écrit ou le modifier légèrement si besoin.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Je plonge toujours dans les classiques du noir et blanc, Milton Caniff ou Will Eisner particulièrement ces temps-ci. J’essaie de comprendre comment ils gèrent les ombres, les aplats, etc. Et c’est pas évident ! C’est plus de souffrance que de plaisir [rires], c’est là que tu vois le fossé qui nous sépare de ces dessinateurs de génie, et ils faisaient plus d’un strip par jour !

Pour Silas Corey, il n’y a pas eu de source d’inspiration « absolue », c’est un mélange de beaucoup d’influences, du polar, de romans, de documentation historique, etc. Et puis il y a l’esprit du roman-feuilleton, les personnages récurrents d’un cycle à l’autre,. C’est vraiment le principe même du genre, assez populaire en BD depuis le début, en témoignent les Tintin, Bernard Prince, Bob Morane, Blake & Mortimer, etc.

D’autres projets une fois ce nouveau cycle achevé ?

Je ne sais pas encore si l’on recommencera immédiatement un nouveau cycle après celui-ci. Je ne travaille pas sur d’autres projets en ce moment, mais je réfléchis à d’autres choses, j’ai beaucoup d’envies ! J’écrirais bien un projet à quatre mains, pourquoi pas une adaptation de roman, ou un western, ou l’adaptation d’un western ! Rien de définitif pour le moment !


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