Handa, jeune calligraphe prodige, retrouve sur l'île de Nanatsutake ses habitants attachants et leur quotidien qui paraît si exotique à un vrai citadin. Chroniques drôles et touchantes d'une petite ville de la campagne japonaise, le manga Barakamon continue de nous enchanter.
De retour de Tokyo, Handa retrouve ce qui a fait son quotidien depuis quatre mois qu'il est exilé sur l'île : les enfants (trop) pleins d'énergie, les aventures aussi farfelues que d'improviser un gâteau sans four et son atelier où son entraînement de calligraphe n'avance guère. Mais deux événements vont venir chambouler la vie des habitants : le voyage scolaire des collégiens qui vire au n'importe quoi et l'enterrement de Mamie Kiyo, aimée de tous...

Tout le secret de la série tient dans son nom : expression régionale, Barakamon nous entraîne à la découverte de la vie dans les campagnes nippones, loin des villes de Tokyo et Kyoto que les mangas prennent souvent pour cadre. Imaginer un Parisien pur jus emménager dans un village isolé du fin fond de l'Auvergne vous donnera un léger aperçu de l'entreprise. Le patois donne des expressions savoureuses, les fêtes traditionnelles sont restées importantes dans la vie du village et dans cette petite communauté, on n'oublie jamais d'aider un voisin. Loin d'être cucul ou moralisateur, ce manga mise sur des personnages aux personnalités fortes et attachantes.
Celle-ci se reflète d'ailleurs dans la façon dont ils sont représentés : timides, hyperactifs, sévères, plein de gentillesse ou toujours prêts à faire une ânerie. La grande expressivité du dessin donne de la profondeur au récit, alternant un style réaliste qui souligne l'émotion de certains passages et des expressions exagérées mettant en avant les situations comiques. La série fait ainsi beaucoup penser à Une Sacrée Mamie dans son traitement.
Rien d'étonnant donc à ce que « barakamon » signifie « avoir la pêche » !