L'Association

Poochytown

Prosélytisme & Morts-Vivants - 1e édition
Le danger avec les paris, c’est qu’on peut perdre. C’est ainsi que Lapinot et Richard se retrouvent en route pour Saint-Mouilly, 3 250 « âmes », pour y installer un temple dédié à l’athéisme, tout en développant le scénario d’une série. Ne pas être croyant, est-ce avoir la « foi en rien » ? La promesse d’un au-delà fait-elle du croyant un « mort en vie » ? Le prosélyte qui s’est laissé endoctriner n’a-t-il pas perdu une part de son humanité en abandonnant son libre arbitre ? La drogue au volant, est-ce bien raisonnable ? Rassurez-vous, dans ce troisième volume des Nouvelles aventures de Lapinot, il n’y pas que des questions existentielles. Ce road movie échevelé, contient aussi une forte dose de sangria, de bâtiments insalubres, de caca, de blagues de bite, d’applis, de bastons, d’odeurs douteuses, et d’une multitude de choses absurdes et drôles, ce fameux cocktail auquel Lewis Trondheim nous a habitué tout en nous surprenant à chaque fois.

Entretiens avec Lewis Trondheim
Devenu l'un des auteurs emblématiques de la "nouvelle bande dessinée" , et avec plus de 160 livres à son actif, Lewis Trondheim s'est essayé à tous les genres. Il est aussi membre fondateur de l'Oubapo (Ouvroir de bande dessinée potentielle), cofondateur de l'Association, et dirige la collection "Shampooing" aux éditions Delcourt. Il a contribué à la création du SNAC BD (syndicat des auteurs de bande dessinée) et a inventé le "Fauve" devenu la mascotte du festival d'Angoulême, manifestation qui l'a couronné de son Grand Prix en 2006.
Cette carrière d'une richesse remarquable le place au carrefour de toutes les évolutions récentes de la bande dessinée. D'habitude peu enclin aux interviews et aux apparitions médiatiques, Lewis Trondheim s'est cette fois longuement entretenu avec Thierry Groensteen, théoricien et historien de la bande dessinée, et ami de longue date. Le texte qui en résulte éclaire non seulement un parcours artistique aux avant-postes de la création contemporaine, mais également une personnalité intègre, un esprit agile et inquiet, un tempérament joueur.
Ce recueil d'entretiens, illustré de nombreux documents rares ou inédits fait le bilan - provisoire - d'une carrière étonnamment féconde. Enrichi du témoignage d'une dizaine de proches de Lewis, cet ouvrage paraîtra à l'occasion de l'exposition rétrospective "Lewis Trondheim fait des histoires" présentée au musée de la Bande dessinée d'Angoulême de janvier à mai 2020.

Posada, Génie de la gravure
José Guadalupe Posada (1852-1913). Une œuvre unique, culte, un trait immédiatement reconnaissable, qui continue d’influencer les dessinateurs du monde entier. Cet ouvrage est la première monographie consacrée à l’œuvre de ce génie de la gravure – « aussi grand que Goya », disait de lui Diego Rivera – étonnamment méconnu en France. Plus de quatre cent images reproduites dans une qualité qui rend enfin grâce à leur finesse d’exécution. Les gravures proviennent d’une des plus importantes collections de son œuvre, celle de l’historien de l’art mexicain Mercurio Lopez-Casillas, qui regroupe toutes les facettes de l’extraordinaire Posada, renferme de nombreuses gravures inédites et permet d’admirer les différentes techniques du graveur.
Les inoubliables calaveras de Posada, squelettes qui rient, dansent, boivent et chantent, traduisant une conception mexicaine du rapport aux morts, sont d’une force exceptionnelle et ont bouleversé la représentation de la mort dans l’art.
Dans cet ouvrage qui dresse un panorama complet de sa production, le lecteur pourra découvrir pas à pas ses diverses périodes. Les images de Posada nous font voyager dans le Mexico des années 1900, celui des injustices politiques, de la modernisation de la ville, des crimes et des tremblements de terre, et des petits livres vendus par les colporteurs.
La Révolution, Dieu, le diable, l’enfance, la mort, la vie légère et insouciante de la haute société, la misère : aucun sujet n’aura échappé à Posada, qui a dépeint la vie et la mort avec une compassion et un humour inégalés.
Lætitia Bianchi, franco-mexicaine, a écrit un ouvrage s’adressant à un lectorat français qui ne s’en tient pas aux clichés, mais prend en compte un point de vue mexicain et les très récentes avancées de la recherche sur Posada – recherches qui ont modifié bien des points de vue erronés, le graveur étant resté longtemps méconnu du fait de sa vie humble et très discrète.
Plusieurs chefs-d’œuvre (ainsi la célèbre « Catrina », calavera que l’on reconnaît ainsi au premier regard, squelette féminin coiffée d’un luxueux chapeau, devenue une figure emblématique du Mexique) sont commentés en détail, afin d’expliquer la genèse de ces gravures.
Enfin, de nombreux textes très drôles et impertinents dans les journaux qu’illustraient les gravures de Posada sont pour la première fois traduits dans cet ouvrage qui dresse donc un panorama complet de la vie et de l’œuvre de cet extraordinaire graveur mexicain.

Les maléfiques
Nom d’une coupe menstruelle ! Par la Sainte Chlamydia ! C’est quoi ce bordel ? Depuis quand une autrice de bande dessinée peut montrer des meufs poils des jambes à l’air et seins apparents qui parlent de sodomie, comparent leurs godes et se moquent du yoga ? Toujours dans l’air du temps, et intéressée par la chose, Nine Antico nous brosse le portrait en huis-clos d’une bande de gonzesses sérieusement décomplexées, et nous agite sous le nez la vraie nature des filles, qui pour de vrai pètent, se droguent, parlent librement de leur corps et en rigolent. Le trait d’habitude vintage de Nine Antico se modernise dans Maléfiques de couleurs trash à l’image de ses héroïnes, résolument anti-girly.

Les Herbes folles
Parmi les bonnes résolutions que Lewis Trondheim a formulées devant sa bûche au Grand-Marnier le premier janvier 2018, il y avait celle-ci : faire un dessin par jour dans un petit carnet moleskine, mis en couleur à l'aquarelle par ses propres soins. Et c'est Lapinot qui est naturellement apparu sous sa plume. Homme de parole, il réalise depuis, chaque jour, une nouvelle case de ces nouvelles aventures de Lapinot, qui est rejoint par l'incontournable Richard dans une épopée échevelée dans laquelle il est question de dimensions parallèles, de nature qui reprend ses droits (et un peu plus encore), avec de l'amour et des bagarres, des phénomènes surnaturels et du vomi, de l'émotion et des coups de théâtre Ce recueil des 365 cases (on regrettera qu'il n'ait pas choisi une année bissextile) est publié au format des originaux.

Soirée d'un faune
Soirée d’un faune est un ballet dessiné contemporain en un acte sur la musique du Prélude à L'après-midi d'un faune de Claude Debussy, elle-même inspirée du poème de Stéphane Mallarmé L'Après-midi d'un faune. Debussy décrit ainsi son œuvre : « La musique de ce Prélude est une illustration très libre du beau poème de Stéphane Mallarmé. Elle ne prétend nullement à une synthèse de celui-ci. Ce sont plutôt des décors successifs à travers lesquels se meuvent les désirs et les rêves d'un faune dans la chaleur de cet après-midi. Puis, las de poursuivre la fuite peureuse des nymphes et des naïades, il se laisse aller au soleil enivrant, rempli de songes enfin réalisés, de possession totale dans l'universelle nature. »
Le ballet dessiné Soirée d’un faune se propose de dépeindre le moment qui suit cet après-midi, comme si le faune de Mallarmé avait continué sa journée en enjambant le cours des années et s’était retrouvé dans une soirée du XXIe siècle. L'œuvre symphonique de Debussy compte 110 mesures, le poème de Mallarmé est lui-même composé de 110 alexandrins et le ballet présenté ici est interprété par 110 danseurs et danseuses.

Alice dans le Sussex
Nicolas Mahler poursuit ses adaptations en bande dessinée des oeuvres du patrimoine littéraire européen. Dans Alice dans le Sussex, il célèbre Lewis Carrol et H. C. Artmann (Frankenstein in Sussex, jamais traduit en français), mais aussi Mary Shelley, Jules Verne, Voltaire, Cioran... Alice suit encore le lapin blanc qui plonge cette fois-ci dans une cheminée au ras du sol dans laquelle personne ne saute jamais. Il l'entraîne dans sa nouvelle maison sous terre à la recherche d'une édition illustrée de Frankenstein dans le Sussex. Un voyage labyrinthique dans la « somptueuse maison dans le meilleur des mondes possibles » où Alice rencontre la Chenille, le Chat de Cheschire, le Chapelier fou et Frankenstein... Nicolas Mahler nous offre un collage subtil et bondissant, un condensé de textes classiques où l'économie de moyen, la ligne épurée et l'humour rencontrent la mélancolie subtile, la poésie et d'autodérision.

Persepolis Intégrale (Nouvelle Édition)
Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Traversant avec elle révolutions, guerre, deuil, exil, mais aussi apprentissage de la vie, puberté, premières amours, nous la suivrons jusqu’à son départ définitif pour la France en 1994. Paru à l’origine entre 2000 et 2004 en 4 volumes, Persepolis, est la première bande dessinée iranienne, l’autobiographie dessinée d’une orientale en exil.

Le miroir de Mowgli

Un monde un peu meilleur
Dans un parc ensoleillé, à l’heure du déjeuner, Richard et Lapinot plaisantent à propos de la mort. Une petite minute… Lapinot ? Vous avez bien lu, Lapinot est de retour !
Né en 1992 dans Lapinot et les carottes de Patagonie et tragiquement disparu en 2004 dans La Vie comme elle vient, il reprend aujourd’hui, comme si de rien n’était, le cours de ses aventures. C’est aussi son retour à L’Association, le terrier qui l’a vu naître en 1992 avec Lapinot et les carottes de Patagonie. Premier tome des Nouvelles Aventures de Lapinot (pourvu qu’il y en ait beaucoup d’autres), nous faisons, dans Un Monde un peu meilleur, la connaissance de Gaspard, affligé de l’encombrante aptitude de voir l’émanation psychique des gens qu’il croise, nous constatons que Richard, à peine remis de ses blessures, a gardé intacte la faculté de déclencher des catastrophes, que Titi, après sa chimio, a toujours le sens de la fête et que l’aura de Nadia est à la mesure de ses ambitions journalistiques.
On y utilise des applis, on est témoin de règlements de compte, on rencontre une mère toxique, on assiste à l’intervention musclée des forces de l’ordre dans un régime d’état d’urgence. Un monde un peu meilleur, c’est un monde avec Lapinot plutôt que sans, où la catastrophe qui s’annonce n’est pas aussi terrible qu’on aurait pu le craindre, où des a priori peuvent être adoucis par un échange de t-shirts. C’est une période contemporaine en perpétuelle évolution, que Lewis Trondheim continue d’interroger avec malice et dont il explore la poésie du quotidien.
Constellation
Peeters revient ici à la fiction, avec une construction des plus intéressantes: dans un huit-clos sur fond de Guerre Froide, trois chapitres décrivent la même scène vécue par les trois principaux personnages, dans un avion du type Constellation. Images: © ASSOCIATION (L') - Peeters F. / Peeters F.

Rosalie Lightning
Capharnaüm - Inachevés d'inachevé

Face B : Blue Moon

Martha et Alan
Martha et Alan, nouveau volet de la vie d’Alan Ingram Cope, nous replonge dans son enfance. Avec cet aparté, Emmanuel Guibert s’attache à un épisode tout particulier de ses jeunes années, celui d’une amitié qu’il noue dès l’âge de 5 ans avec une petite fille de son école, Martha Marshall.
Entre les jeux, les bêtises d’enfants et les rendez-vous hebdomadaires dans l’église presbytérienne de sa communauté, on retrouve Alan, bientôt orphelin, et son quotidien de petit Californien dans une Amérique des années 1930 marquées par la Grande Dépression. Les années passant, Martha, figure qui a accompagné sa prime jeunesse, s’éloigne peu à peu à l’adolescence, jusqu’à des retrouvailles furtives, la vielle du départ d’Alan pour l’armée.
Avec ces souvenirs au timbre nostalgique, Emmanuel Guibert nous fait entendre une nouvelle fois la voix d’Alan et laisse transparaître avec pudeur les regrets qui se mêlent à l’évocation de celle qui fut son premier amour. Un récit, tout en couleurs, composé d’images en double page, qui restitue une Amérique surannée grâce à un dessin plus que jamais somptueux.
Poursuivant ce qui devient petit à petit la fresque de la vie d’Alan Ingram Cope, Emmanuel Guibert rend le plus bel hommage qui soit à cet ami humble et extraordinaire qui disait « nous sommes les gens de qui nous parlons ».

Coquelicots d'Irak
Lewis Trondheim et Brigitte Findakly forment en bande dessinée comme à la ville un duo depuis de nombreuses années. Si la bibliographie pléthorique de Lewis Trondheim n’a plus de secret pour personne, celle de Brigitte Findakly, son épouse et coloriste, quoique toute aussi importante, reste moins connue. De Pif Gadget, à ses débuts, au Chat du Rabbin, des Formidables aventures de Lapinot au Retour à la terre, en passant par Ralph Azham, on lui doit la mise en couleurs d’une centaine d’albums dont certains ont été les plus marquants de ces dernières années.
Avec ce livre à quatre mains, Lewis Trondheim délaisse ses animaux anthropomorphisés et dessine de véritables êtres humains pour raconter l’histoire de celle qui partage sa vie. Née en Irak, d’un père irakien et d’une mère française à l’orée des années 1960, le livre retrace son enfance passée à Mossoul, ville du nord de l’Irak, à une époque où, bien avant l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein, se succèdent coups d’État et dictatures militaires. Déroulant le fil de ses souvenirs, on découvre alors une vie de famille affectée par les aberrations de la dictature et leurs répercussions sur la vie quotidienne, jusqu’à l’inéluctable exil vers la France au début des années 1970. Une arrivée en France elle aussi difficile, une expérience migratoire faite de difficultés administratives, sociales et culturelles.
Dans ce récit qui prend pour toile de fond une triste actualité, Lewis Trondheim et Brigitte Findakly brossent en saynètes percutantes et sans ambages, mais pas moins sensibles, la trajectoire singulière de la coloriste qui, pour la première fois, occupe le premier rôle dans un livre. Ponctué de photos et de parenthèses sur les coutumes, la culture irakienne et les souvenirs de Brigitte Findakly, on partage avec elle, la nostalgie de ceux qui ont laissé derrière eux leur pays d’origine, et les liens fugaces qui subsistent. À l’image des coquelicots qui fanent si vite.

Au travail T.2

Highbone theater

Mister Morgen
Premier livre en France de cet étonnant auteur croate : Igor Hofbauer. Repéré il y a déjà quelques années, il aura fallu être patient mais ça valait le coup d’attendre !
En présence de Mister Morgen, on sent que l’on se trouve face à ce genre de livre impérieux, nécessaire et rare dans lequel l’auteur veut se projeter intégralement, charger la barque au maximum, tout dire.
Dans un univers nocturne, glacé, pollué, finissant, malade, peuplé d’êtres déchus, corrompus, de mutants, de zombies, de l’auteur lui-même... et de Staline, une suite de courts récits dans lesquels le plus inquiétant réside dans les non-dits et les flous savamment distillés, sans sacrifier à la clarté, la cohérence et la limpidité.
Igor Hofbauer est aussi un affichiste accompli et les superbes compositions de ses planches en noir et rouge, entre dessin contemporain, expressionnisme, constructivisme, réalisme socialiste, comics américains ou bandes dessinées européennes, en attestent. Du cinéma noir, très noir, trempé dans un cambouis post-communiste, post-catastrophiste... post-tout.

Edmond (un portrait de Baudoin) & Éloge de l'Impuissance

Rocco et la Toison
Récit sans case, comme une plongée sans filet dans la vie, Rocco est un récit d'apprentissage.
Sans case, sauf quand l'histoire est dans l'histoire, Vanoli nous narre à la manière d'un Giotto à la fois expressionniste et chinois, les tribulations sinueuses du naïf Rocco qui, au sortir de ses études, s'en va parcourir le monde dans un moyen âge de fabliaux. Chaque page est une superbe composition articulée autour d'un chemin tortueux.
Sans jamais nous faire perdre le fil, Vanoli égare son personnage en se permettant toutes les bifurcations, tous les aller-retours, toutes les digressions, les commentaires, toutes les fantaisies topographiques et temporelles. Le Jeune Rocco se veut conteur. Il apprendra d'abord à écouter avant de raconter. Poursuivi par la peste qui nous menace tous, au long de ces histoires gigognes, de ce récit picaresque, il finira par entendre la voix de ceux qui n'ont pas la parole.
Le roman d'apprentissage d'un auteur. Du très grand Vanoli !

Mon Frère et le Roi du Monde
« L'idée m'est venue assez tôt de dessiner quelque chose qui évoquerait toutes les crises de mon frère une à une, de les dessiner chacune l'une après l'autre. Un travail pour un titan et je n'en suis pas un. Je me suis limité à 72, ce chiffre c'est le tribut que je paye à l'ésotérisme, le chiffre qui comme tout ceux qui tourne autour de 70 symbolise la totalité, d'ailleurs dans les hadiths du Prophète Mohamed il est écrit que les maladies sont au nombre de 72 et qu'il faut absorber du sel avant et après le repas pour les prévenir. »
Conçue pour être exposée au centre d'art Le Pavillon blanc de Colomiers d'abord, puis au musée de l'Abbaye Sainte-Croix des Sables d'Olonne et enfin à la galerie Anne Barrault, cette série de dessins, révèle une autre forme d'autobiographie, une autobiographie purement plastique réalisée au lavis, au crayon ou encore à l'acrylique. 36 portraits de son frère confrontés à 36 portraits du Roi du Monde. Le Roi du Monde de René Guénon, livre ésotérique découvert dans la bibliothèque familiale, qui relate l'existence d'un roi mythique qui donnerait ordre et justesse au monde.
Ce jalon dans la construction de son imaginaire, cette figure puissante et changeante fait apparaître en négatif le désordre, l'injustice de la maladie et la perte des moyens de son frère. Un face à face qui, au-delà de la virtuosité qu'on lui connaît, va explorer un ailleurs d'autant plus troublant qu'il relève d'une inquiétante familiarité : Un David B qui renoue, qui tourne autour, qui revient à son sujet, un autre lui-même, son frère.
Cette série de dessins s'accompagne en introduction d'un très beau texte de David B ainsi que d'un texte de l'écrivain Philippe Vasset, qui raconte son « authentique » rencontre avec le Roi du Monde.

Les 24 heures de la bande dessinée

J'ai été sniper

La dernière séance

Personne ne sait que je vais mourir

L'Ascension du Haut Mal - Intégrale (Nouvelle Édition)
Le Haut-Mal c'est le nom qu'on donnait à l'épilepsie au Moyen Âge. L'Ascension du Haut-Mal c'est l'histoire d'une famille au milieu des années 60 dont le fils aîné, Jean-Christophe, est atteint par cette maladie à l'âge de sept ans. C'est le regard que porte son petit frère, Fafou, qui devient David, sur le bouleversement que ses crises entraînent dans la famille, sur la façon dont les adultes, parents, médecins, passants, charlatans, gourous, réagissent et tentent de guérir Jean-Christophe. Ce sont les souvenirs des ancêtres de la famille. C'est tout l'imaginaire que Fafou projette sur le monde et les événements qui l'entourent et qui participent à la construction du dessinateur qu'il est devenu. L'une des séries emblématiques de l'Association par l'un de ses membres fondateurs, et que l'on retrouve enfin en intégrale ! Avec une préface de David B.

Arsène Schrauwen
En 1947, Arsène Schrauwen embarque sur un paquebot. Il traverse l’océan pour rallier une mystérieuse colonie. Le grand-père d’Olivier Schrauwen a fait ce long voyage à la demande de son cousin Roger. Sur place, il réside sur le vaste domaine de son parent et s’acclimate péniblement à la vie locale. Une fois sur pied, Roger lui dévoile ses projets. Ensemble, ils vont créer l’impossible, une cité utopique au cœur du monde sauvage qui répondra au doux nom de « Freedom Town ». Atteindre cet objectif sera une entreprise des plus difficiles.
Arsène tombe éperdument amoureux de Marieke, la femme de son cousin au moment où ce dernier est interné à cause d’un déséquilibre mental passager. Arsène partira alors seul et inexpérimenté à la tête de l’expédition à destination de la terre promise. Il devra faire face aux dangers de la jungle, s’accommoder de ses sentiments pour Marieke et faire avec un étrange virus tropical qui menace de décimer ses hommes. Progressivement, il va perdre le contrôle et s’éloigner de la réalité, s’engouffrant dans sa propre paranoïa.
Biographie fantasmée, parodie de récits d’aventures colonialistes, l’histoire narrée par Olivier Schrauwen est captivante, drôle, et résolument surréaliste. Cette figure montante et immanquable de la nouvelle bande dessinée flamande n’en est pas à son premier coup d’essai. Il se joue allègrement des codes et se réinvente à chacun de ses projets. Après quelques publications remarquées, l’auteur à l’imagination fertile livre ici une grande œuvre qui va faire parler d’elle, tant par son ambition que par la maîtrise de son exécution.
Grâce à une composition parfaitement pensée, le lecteur est invité à se perdre au fil des évènements et des digressions oniriques du personnage principal. À cette fin, Olivier Shrauwen emploie un dispositif graphique atypique mêlant représentations figuratives et formes géométriques qui frôlent parfois l’abstraction. Son style au charme désuet est accompagné d’une bichromie bleu et rouge ; didascalies délimitant le réel de l’imaginaire.

L'Amour sans peine
François Ayroles ne nous épargnera donc rien. Déjà, dans "Les Amis" (2008), il mettait à rude épreuve l'amitié. Voilà qu'une autre consolation majeure, dans la traversée de cette vallée de larme qu'est l'existence, doit en passer par la casserole Ayroles : L'Amour ! Mais "L'Amour sans peine", qu'on se rassure ! Parce que oui : l'amour ça peut faire mal. Aucun risque ici. Les personnages de ce nouveau livre n'éprouvent RIEN. Ils dissertent, assènent, dissèquent, analysent, pontifient. Et s'ils s'interrogent ou doutent, c'est de manière calibrée, sur le ton du QCM ou du formulaire administratif. On hésite entre de la mauvaise publicité et un concours d'entrée dans la fonction publique. L'amour expliqué mode code de la route. Un jeu de massacre. Une véritable encyclopédie des façons de (Mal) traiter le "sujet" : scolairement, froidement, techniquement, niaisement, stupidement ET magie de l'art : c'est à mourir de rire ! Merci François Ayroles !

Tel qu'en Lui-même enfin
Pour Killoffer, ce n’est pas tous les jours facile d’être Killoffer. Il faut pouvoir assumer, se construire un personnage et surtout briller en société. Bref, « faire Artiste ». C’est pour cela que Killoffer se donne de grands airs. Mais voilà, Killoffer a beau être un génie des temps modernes, il n’en reste pas moins un être humain comme les autres. Il mange, il pleure, il boit, il chie et tout le reste aussi… Killoffer a également des peines, des tourments et des questionnements. Autocentré et désinvolte, vous apprendrez à l’aimer ou à le détester. Plus qu’un recueil des planches mensuelles parues dans la revue Le Tigre, Tel qu’en lui même enfin est une plongée dans la psyché, ô combien compliquée de l’auteur. À noter que la moindre anecdote relatée aurait été vécue par l’intéressé. Que demander de plus à ce virtuose de la ligne noire ? On ne le présente plus, Killoffer est exposé en galerie, Killoffer est un illustrateur de renom, Killoffer est membre de l’Oubapo, Killoffer est un des fondateurs de L’Asso. KILLOFFER, sait tout faire !

Bloc-notes

OuPus 6

Famille royale

Maîtres anciens

Jean de l'ours 2

Capharnaüm

L'an 01
Comment présenter L'An 01 ? Est-ce une bande dessinée de Gébé, un film de Jacques Doillon, un mouvement, une utopie ?En 1970, Gébé publie ses premières planches, et dans Charlie Hebdo l'aventure commence.Le premier livre qui les recueille paraît un an plus tard. Ensuite, c'est un film, que Jacques Doillon réalise, avec la participation d'Alain Resnais, de Jean Rouch, et de nombreux acteurs et amis : Coluche, Miou-Miou, Gotlib, Stan Lee. L'An 01, c'est l'envie d'en finir pour de bon, mais sans violence, avec une société morne et matérialiste, vendu comme un horizon indépassable. "On arrête tout", là, maintenant, et on imagine, au fur et à mesure, le monde à venir. Le tout avec poésie et humour, avec une liberté et une joie qui ne manque pas de rafraîchir nos cerveaux engourdis. Pendant toute la durée de réalisation du film, Gébé dessine, dans ses planches, le film en train de se faire, prolonge le travail, répond au lecteur, rend compte de l'enthousiasme général. Le film, c'est l'Utopie en train de se faire, L'An 01 qui commence. La bande dessinée, elle c'est le carnet, la mémoire de cette révolution en marche. Le monde entier participe au film. Le scénario paraît en feuilleton da

Mon lapin

Treat Me Nice
Cinq ans après Coney Island Baby, Nine Antico nous replonge dans la culture américaine des années 50-70 et de ses égéries éphémères: Autel California ou le phénomène des groupies à l'heure de l'apparition du mythe moderne de la star.
Dans ce premier tome, Bouclette, adolescente qui idolâtre les Beatles et Elvis Presley, va de fil en aiguille rencontrer puis côtoyer les stars qu'elle adule pour devenir l'une des groupies les plus connues. Personnage très inspiré de la plus célèbre d'entre elles, Pamela des Barres, on assiste aux premiers pas d’une jeune fille encore naïve qui va bientôt réchauffer sa destinée sous les feux ardents de la célébrité des rocks stars. Dans les coulisses des groupes mythiques où naissent les destins satellites et les notoriétés-éclair, on croise Phil Spector, Keith Richards, Mick Jagger ou encore Jim Morrison en demi-dieux, qui laissent des petites miettes de gloire aux jolies témoins du rock. Nine Antico insuffle de la grâce au désenchantement et les héroïnes sont aussi des victimes sulfureuses. Treat Me Nice. En fond sonore, la chanson d'Elvis Presley résonne et donne son nom à ce premier tome, très documenté.

Mon Lapin

Monolinguistes & Psychanalyse

Elle

Mon Lapin
Mon lapin

Alma

Fran

Faut qu'on y aille sinon on va louper le dernier drakkar

Mon lapin #6
