Editions Barbier

Variations
Pour la collection Dessins, Luigi Critone nous ouvre ses cartons et carnets. Nous faisons en sa compagnie un pas de côté, une excursion hors des sentiers historiques qui ont fait sa réputation - de Je, François Villon au Scorpion, en passant par Aldobrando. Dans Variations, on découvre une main libérée des cases, tout entière dévouée à un exercice classique par excellence : le nu féminin d'après modèle. Une telle unicité du sujet, loin de risquer la répétition, permet au contraire de mieux apprécier la virtuosité de ce dessinateur. Au fil des variations de technique (crayon, fusain ou aquarelle), de pose et de modèle, d'un simple tracé pris sur le vif à de saisissants clairs-obscurs, l'élégance du trait est toujours évidente, servie par la retenue du geste qu'impose l'exercice - peu de décors, peu de couleurs. Et, quand ces derniers surgissent, c'est pour servir une poésie délicate, empreinte de quotidien et d'intimité.

Gorgones (Tirage de tête)
Les dessins regroupés dans cet ouvrage sont, pour la plupart, tellement inédits qu’ils ne devaient pas être publiés – plaisirs solitaires de leur auteur, tracés sans préméditation, sans besoin autre que l’expression d’une main qui ne peut arrêter de dessiner ce vers quoi elle tend. Ils faisaient initialement le bonheur des proches de Vince, seuls mis dans la confidence, avant d’alimenter son instagram et de faire l’objet, enfin, d’une exposition organisée par la galerie Barbier. Le présent ouvrage est le complément et le catalogue augmenté de cette exposition, compilant plus de 200 dessins : sur des post-its, des enveloppes, du papier à dessin (aussi), se dévoilent autant de corps féminins, des érotiques mâtinés d’influences symbolistes, pops, sulfureuses ou candides, parfait syncrétisme des multiples influences qui nourrissent la légendaire curiosité graphique de leur auteur.

Nouveaux détours
En 1985 paraissait chez Futuropolis le livre "Détours", recueil d'histoires courtes et noires qui prenaient pieds dans l'Amérique des années 50. Quelques 30 années plus tard, grâce à la naissance de la revue Pandora chez Casterman, Jean-Claude Götting renoue avec les histoires courtes et noires aux mêmes décors de motels, dinners et barber shops de petites villes américaines, dans lesquels des personnages de peu d'envergure se collettent avec la fatalité. Mariant suspense et humour, ces récits n'auraient pas dépareillé dans les pulps magazines qui publiaient les nouvelles de William Irish ou Fredric Brown.