Dargaud

La mort du tigre
Etienne et Imélovitch tentent d'échapper aux griffes des Anglais dans les rues du Caire pendant que Henri, Louise et Etienne ont déjà été faits prisonniers et emmenés au QG anglais. Le deal est clair : Henri livre le nom des espions français qui opèrent au Moyen-Orient, échappant ainsi à la torture... Ce huitième épisode conclut le cycle du Tigre qui met en lumière une réalité géopolitique plus actuelle que jamais dans cette région du monde que les grandes puissances tentent de se partager !

Le Déluge
Alors qu'un véritable déluge s'abat sur les Ravenelles, que Capucine ne s'endort qu'en écoutant Eddy Mitchell et que monsieur Henri construit un navire, Manu, au bras de son ex, croise de débonnaires Atlantes en villégiature dans la région...

Intégrale Ramiro (2ème partie)
Foudroyé lors d'un violent orage, Ramiro est transporté chez des moines bénédictins farouchement attachés au Vatican, ce qui va avoir de curieuses conséquences. L'arrivée du fils naturel du roi de Castille tombe en effet à propos pour ces religieux. A la demande du supérieur de ceux-ci, Ramiro accepte de prendre en charge au Puy-en-Velay, de riches Teutons partant pour Saint-Jacques de Compostelle. Second tome de la réédition des quatre premiers albums de la superbe et captivante saga Ramiro conçue par le dessinateur de la série best-seller XIII.

Soizik

Le long voyage de Léna
Elle s'appelle Léna. C'est une jeune femme brune, élégante et mystérieuse. On ignore d'où elle vient et où elle va. Son voyage commence à Berlin-Est, dans le quartier où vivent les anciens dignitaires d'un régime effacé par le vent de l'Histoire. Léna rend visite à un homme qui lui remet une liste de noms et de numéros de téléphone, qu'elle apprendra par coeur avant de la détruire. Après Berlin, il y aura Budapest et un autre rendez-vous. Et après Budapest, Kiev, Odessa, la Turquie et la Syrie. À chaque fois, une rencontre. Peu de mots prononcés, juste un objet étrange remis par Léna à son destinataire ? une boîte de pâtes d'amandes, un flacon de parfum, un nécessaire pour diabétiques. Avec Le long voyage de Léna, Pierre Christin et André Juillard entraînent le lecteur à travers une Europe qui entremêle aujourd'hui et hier. Une Europe où les soubresauts d'une Histoire pas si lointaine semblent se prolonger dans d'étranges projets partagés par ces femmes et ces hommes dont Léna croise la route. Mais elle, quel rôle joue-t-elle? Christin et Juillard laissent planer le doute sur ses intentions. En toile de fond, on devine les ombres du terrorisme international nourri par la frustration d'un passé qui semblait enterré, celui de l'idéal communiste. Récit d'un parcours pas comme les autre baigné de nostalgie et de mélancolie, Le long voyage de Léna permet à Pierre Christin de laisser libre cours à son intérêt pour l'Histoire et pour le destin contrarié des pays de l'Est. Pour leur première collaboration, Pierre Christin et André Juillard signent mieux qu'un album réussi : Le long voyage de Léna est d'ores et déjà un classique.

La Sirène des Pompiers
Paris, fin du XIXe siècle. Le peintre Gustave Gélinet, un barbouilleur qui a "moins d'imagination qu'un tabouret" (d'après Fulmel, critique d'art auto-proclamé arbitre des élégances), se met subitement à en avoir. Découvrant avec stupéfaction sa dernière oeuvre au Salon — une très jolie sirène —, Fulmel soupçonne une supercherie, mène son enquête et découvre qu'en effet, Gélinet n'a rien imaginé : il héberge dans son atelier une authentique sirène — une sirène bretonne "défectueuse", qui chante mal et n'a jamais pris aucun plaisir à noyer les marins. Pourtant, après avoir connu la gloire, Gélinet, qui deviendra un odieux personnage, pompeux, borné et toujours dénué d'imagination, finira noyé.
Dans un parfum de scandale pictural fin de siècle, alors que les Pompiers tiennent le haut du pavé en pleine période impressionniste, ce one-shot (enrichi d'un cahier de huit pages présentant les toiles du "maître") nous embarque pour une aventure (délicatement) fantastique où l'on voit une curieuse sirène, bien vivante et très attachante, rêver de Paris, arriver jusqu'à la Seine et patauger dans les égoûts, se faire inviter dans les salons les mieux fréquentés, danser en fauteuil roulant et s'intéresser à la peinture des couchers de soleil sur les récifs bretons (ça lui parle...) avant de partir nager dans toutes les mers du monde. Privilégiant le récit tout en donnant au dessin une force poétique remarquable, Zanzim et Hubert (considérés par l'Américian Franck Mignola comme les deux meilleurs auteurs français) nous font le merveilleux cadeau d'une histoire palpitante, pleine de charme et de beauté.

L'art du cinquième bonheur
Refusant d'être une «mouche qui butine» et d'user de ses charmes, Alix Yin Fu, jeune et belle espionne chinoise, est envoyée à San Francisco en tant que «mouche qui pique» et tue froidement. S'avérant aussi incapable de «piquer» que de «butiner», elle est chargée de capturer un ex-officier nippon coupable d'horribles crimes de guerre. Lui seul sait où a coulé le bateau transportant l'or que les Japonais tentaient de soustraire aux Américains en 1945...

Premier de cordée
Les aventures de Sylvain et Sylvette, c'est tout un monde. D'abord, il y a les deux héros. Avec leurs petits sabots, leurs gentilles frimousses et leurs délicieuses taches de rousseur. Au début, ils vivaient avec leur mère. Mais un jour, lors d'une cueillette de champignons, ils se sont égarés dans la forêt. Depuis, ils ont appris l'indépendance et la débrouillardise. Et aujourd'hui, ils mènent une vie paisible à l'abri de leur chaumière. Enfin, " paisible ", c'est vite dit. Car les quatre Compères ne sont jamais bien loin ! Le renard, le loup, l'ours et le sanglier n'ont de cesse d'entrer chez eux afin de dérober leurs provisions... Heureusement, nos petits amis peuvent compter sur les autres animaux : Cui-cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne Gris-gris et tous leurs fidèles compagnons... Dans les albums de Sylvain et Sylvette, Jean-Louis Pesch laisse libre cours à son amour de la nature, figure centrale de ses histoires. Nostalgique de son enfance à la campagne, il met en scène un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement. Quand il s'arrête de dessiner, il milite au sein d'une association pour la protection des éléphants et des rhinocéros, se bat contre les zoos ou part en guerre contre l'expérimentation animale. Et vit dans un manoir campagnard, entouré de brebis, de chevaux, de chiens, de chats, de poules et d'une chèvre. Une véritable arche de Noé, en somme. À l'image du petit monde de Sylvain et Sylvette, qu'il continue d'animer sans relâche depuis maintenant quarante-cinq ans...

Les Dingodossiers T.3
Chez Gotlib, l'humour est une affaire très sérieuse. Et si possible à traiter sous tous ses aspects... Les hilarantes Rubriques-à-brac, la bible de l'humour, en sont les exemples les plus démonstratifs, sans oublier Les Dingodossiers, Les Trucs-en-vrac, Les Cinemastock, etc. Attention : la lecture assidue de ces albums peut provoquer des crises de fous rires aiguës. On vous aura prévenu.

Trois récits croustillants de femmes (et d'hommes) à savourer
Les filles rondouillardes dans un monde où il est bien vu de flotter dans un petit 38 : voilà un problème joyeusement résolu par Krassinsky à travers trois histoires dont les héroïnes au coeur boudiné, Fanny, Martha et Mimi, ont également beaucoup de charme et de répondant. La tyrannie de la minceur - une mode lassante, née dans les sixties et constamment entretenue par le militantisme du "maigrichonnement correct", y compris et surtout dans les magazines féminins - n'est pas très rigolote à vivre quand on est une fille "débordante". D'où le grand vent de fraîcheur qui souffle dans cette série. En trois "courts-métrages" situés à Toulouse, New York et Pontcharmin, Krassinsky nous offre des portraits de filles tout à fait réjouissants : fortes dans tous les sens du terme, roublardes à l'occasion, parfois cafardeuse mais pas du tout prête à se laisser faire, elles affrontent avec humour et fermeté l'attitude (pour le moins médiocre) des hommes. Un album pour tous : les filles "trop" rondes - par rapport à quoi ? au carré de l'hypoténuse ? -, celles qui sont perpétuellement obsédées par la peur de le devenir, et les hommes aussi : on trouve en effet dans cet album une belle brochette d'abrutis qui devrait les inciter à réfléchir sur le fond et "les formes", le snobisme des apparences et l'amour dans la vraie vie. Le tout porté par un dessin incisif et un sens aigu des ambiances pittoresques. Un vrai régal.

El Santero
Cuba, 1902.
L'armée américaine occupe l'île depuis quatre ans. Partisans de l'annexion aux USA et indépendantistes s'opposent par tous les moyens. Un mystérieux sorcier, connu sous le nom d'Islero, multiplie les actes de terreur. Ses victimes sont des soldats ou de riches exploitants américains. Donnés pour morts, réapparus en zombies, ils font passer le message du "Santero" qui galvanise les Cubains contre les "Yankees".
Seule une équipe de spécialistes paraît capable d'éliminer cet ennemi insaisissable, avant qu'il ne plonge Cuba dans une révolte sanglante.
Cette équipe a un nom de code... W.E.S.T.

Cartland Intégrale T3 (8.9.10)
Cartland, trappeur solitaire, croise la route de deux déserteurs qui fuient les ravages de la guerre de Sécession. Il rencontre également son fils, qu'il avait laissé à la garde de la tribu indienne de sa femme ainsi qu'un cheval magnifique qui l'emmènera en Californie. Cette dernière intégrale comportera Les Survivants de l'ombre, L'Enfant Lumière et Les Repères du diable. Trois chefs-d'oeuvre d'émotion et d'humanisme, résultat d'un équilibre subtil entre la plénitude du dessin de Michel Blanc-Dumont et l'écriture sensible et sans concessions de la regrettée Laurence Harlé. Les Survivants de l'ombre (prix du meilleur album à Angoulême en 1988) nous narre la rencontre de Jonathan Carltand avec deux « bounty-jumpers », ces soldats qui désertaient puis se réengageaient pour toucher la prime d'engagement. La guerre de Sécession fait alors rage, broyant les hommes et laisant dans les âmes des plaies qui ne cicatrisent pas. Une histoire qui en dit long sur notre société « civilisée » et ses valeurs. L'Enfant Lumière raconte comment Cartland va retrouver son fils laissé à la garde de Black Turtle, le père indien de sa femme assassinée. Des retrouvailles difficiles qui permettront cependant à ce personnage déraciné de se trouver un but. Les Repères du diable, enfin, où Cartland est témoin de phénomènes inexpliqués et angoissants, attribués au diable. Mais notre héros sait bien que le mal se trouve plus souvent dans le coeur des hommes qu'au dehors. Dans l'hacienda de Dona Violante le drame couve dans une ambiance délétère, avant d'éclater dans une surprenante conclusion. Ces trois tomes qui closent la série constituent une véritable apogée, tant dans le dessin de Blanc-Dumont, alors que sommet de sa maturité graphique, que dans la construction des histoires et les dialogues de Laurence Harlé, scénariste inspirée qui donne à la série son humanisme et sa force.

Ma femme est blanche et elle me déteste

Chasseurs de rêves

Intégrale du Cycle du loup

Dustin
Dustin Goldfinger est un homme influent car, c'est bien connu, le pouvoir attire le Pouvoir. Et Dustin en connaît un rayon en la matière : d'un tour de sa deuxième main gauche, il peut repousser les barrières de l'impossible en transformant tout ce que cette difformité touche. Cela dit, il a surtout réussi à transformer sa vie en tour d'ivoire. Mais tous n'ont pas oublié l'époque où ce « don » était une malédiction pour « Double gauche », jeune enfant qui n'avait que ses deux poings gauches face à la cruauté et à l'avidité du monde... De ce qui pourrait passer pour une énième histoire de « super-pouvoirs », Corbeyran fait naître une fable moderne et nous livre une superbe réflexion sur le sens de la vie, et les chemins inattendus qu'il nous faut parfois emprunter pour le trouver. Sa bonne fée l'a bien dit à Dustin : « Sache qu'une fois maîtrisée, l'expression de ce pouvoir ne sera que le reflet de tes choix... » Le dessin franc et anguleux de Gilles Formosa, quant à lui, restitue parfaitement l'atmosphère dickensienne de l'enfance du héros. Entre comics et conte de fées, cette trilogie fera date, à n'en pas douter !

Illinois
L'Illinois : ses vertes prairies, ses lacs paisibles, Chicago et sa pègre — grâce à laquelle John Fitzgerald Kennedy vient d'accéder à son job de président. Le 25 avril 1961, Alex Poliac enterre sa jeune femme, morte dans un accident de la route assez louche. Par ailleurs, un tueur baptisé "le clown" vient de faire quatre victimes, apparemment choisies au hasard. Mais Poliac, ingénieur et espion du KGB, sait ce qui les relie entre elles : toutes figurent sur "la liste" que lui a laissée son père, aussi compromettante pour le FBI que pour le KGB. Et c'est un homme traqué qui s'enfuit avec son fils Rob et prend la route 66 — la route légendaire construite dans les années 20, jadis évoquée par Kerouac et Steinbeck, qui traverse l'Amérique d'est en ouest. Si Poliac s'enfuit, c'est pour rejoindre son contact basé en Californie — un certain Sacha — et tenter de sauver les agents dormants qui vivent au bord de la route 66. Dans un décor de cinoche (vieux garage perdu au bord du désert, nuits sans lune, Cadillac des sixties) et une passionnante ambiance de road movie, Stalner nous décortique avec brio le délicat métier d'espion et le jeu trompeur des apparences. Entre autres, le double visage de l'Amérique — sa vitrine proprette, ses arrière-cuisines maffieuses — et les complexités de son héros : un homme attachant, censé être "le méchant" dans le contexte de l'époque, qui, de plus, joue un double rôle : le rôle "ordinaire" de papa affectueux — et l'autre, qui l'conduit à risquer sa peau à chaque carrefour, dans la plus grande solitude. L'épopée de La Liste 66 se déroulera sur huit albums, à raison d'un épisode par état traversé. Ce premier tome ayant généré un suspense à vous nouer les tripes, le lecteur a de beaux jours devant lui : il lui reste le Missouri le Kansas, l'Oklahoma, le Texas, le Nouveau Mexique, l'Arizona et la Californie.

A l'envers du temps
Cette intégrale regroupera les albums Le Petit Clone et Le Point de non-retour, où Axle Munshine affrontera la reine des Éternautes, avant de retrouver Muskie et d'être confronté à la mort elle-même. À noter la pagination du Petit Clone ? 92 planches ? qui explique la présence de seulement deux titres pour une pagination globale inchangée dans cette intégrale.

Le Rêveur + Portfolio 12 Cartes de Tarot
Pour Émilie, la vie de château en Irlande a pris une curieuse tournure. Les habitants du domaine ont une attitude de plus en plus étrange et il semble que ce lieu cache bien des mystères. Pourquoi le temps semble-t-il ne pas s'écouler normalement ? Quelle est la véritable identité des résidents ? Quels sont ces passages permettant d'aller vers d'autres lieux à d'autres époques ? Et que cache ce jardin foisonnant ? Cet album sera l'avant-dernier tome de la série.

Départ précipité (Un)
Bidule, le cochon d'Inde de Jules et son meilleur copain, va mal. Si mal que les parents l'ont mis à la poubelle un peu hâtivement. En fait, d'après le vétérinaire (un type sensible et délicat qui a disséqué pas mal de cochons d'Inde dans sa jeunesse), il lui reste deux jours à vivre avec son cancer. Désespéré, Jules refuse. Et avec ce qu'on appelle justement "l'énergie du désespoir", il va secouer toute la planète (et même les autres), ainsi qu'un Prix Nobel et quelques chercheurs extraterrestres, pour tenter de sauver Bidule. D'abord il fugue en Angleterre avec Bidule, où Virginia Wilkins, génétitienne, Prix Nobel et maman de Janet, Janis et Jane, propose de lui fabriquer un clone immortel. Mais Jules ne veut pas d'un clone immortel, il veut son Bidule à lui, vivant. Ensuite, entraînant avec lui son papa devenu radioactif (voir épisode précédent) et beaucoup plus rigolo que d'habitude, il retrouve en Ecosse ses amis Tim et Salsifi, natifs d'Alpha du Centaure, avec qui il embarque pour Titan. De retour en Ecosse avec les médicaments capables de sauver Bidule — et un contre-temps spatio-temporel qui lui a fait perdre une année terrestre —, il retrouve une Janet montée en graine et un Bidule qui pète de santé. Beaucoup trop, en fait. Comprenant que Bidule est mort et que Madame Wilkins s'est adonnée à son péché mignon (le clonage), Jules écoute enfin les conseils avisés de Tim : "Il faut savoir accepter la mort et passer à aut'chose, sinon ça te rapporte que des emmerdes." On ne saurait mieux dire. Et, du même coup, il accepte de grandir. On apprend des tas de choses sur la vie et la mort des cellules, sur le mythe d'Orphée (dont on avait un peu oublié la fin), sur le climat qui règne en été dans la région de Saturne (méthane liquide et pluie d'azote à — 170°) et sur la façon dont on finit par accepter l'inacceptable pour revenir du côté de la vie. Le tout, traité avec légèreté, humour et sensibilité, s'adresse aux enfants comme aux adultes, tout le monde étant bien forcé un jour de regarder cette nuisance en face — la mort.

L' Imparfait du futur
Jules, gentil ado sans problèmes (excepté un petit frère qui veut lui trucider son cochon d'Inde), est sélectionné par l'Agence Spatiale Mondiale pour faire partie de la première expédition vers Alpha du Centaure. Le voyage va durer huit semaines pour eux, et huit ans en temps terrestre-à cause de la relativité... Le voilà donc embarqué avec son cochon d'Inde (clandestin) et les membres de la glorieuse équipe : deux farfelus qui collectionnent sept prix Nobel ; une petite copine de chambre assez énervée au début mais ca s'arrange ; un commandant de vaisseau qui, entre une cuite et une déprime, foire ses atterrissages et met en péril la paix galaxique ; et une jolie exobiologiste qui étudiera la vie extraterrestre dés qu'ils l'auront trouvée... Et en effet, ils la trouvent. D'abord sous forme de bestioles - des boules vertes qui sautent partout en hurlant " toooooiiiinn " - avec lesquelles le cochon d'Inde va se reproduire comme un lapin. Puis sous forme de créatures charmantes et décontractées qui ont atteint un niveau de civilisation trés pointu sans en faire un plat. On appréciait déjà Bravo dans Aleksis Strogonov, mais cette série de SF loufoque lui va comme un gant. L'aventure rebondit bien et tout est drôle : les personnages, le langage et le dessin - une ligne claire pas trop claire (sans le coté " bidon " qu'elle prend parfois), avec un petit air Pim, Pam, Poum et Pieds Nickelés tout à fait pimpant. Prépubliée dans Okapi, cette nouvelle série s'adresse en principe aux jeunes, mais les moins jeunes auraient tout intérêt à s'y plonger.

Presque enterrés !
Revoilà Jules, Bastien, Janet et le cochon d'Inde Bidule en route vers l'aventure souterraine — la spéléologie, en clair. C'est l'euphorie générale, à un détail près : Roméo, l'odieux frère de Jules, est du voyage. Il paraît que la spéléologie développe la sociabilité, et Roméo a justement besoin de développer ça. Le quatrième équipier, c'est Hubert, le fils d'un médecin qui a réussi à tuer sa femme et son bébé en procédant lui-même à l'accouchement. Depuis, ce dangereux personnage a été recyclé maire du village — une occupation moins nuisible à première vue — et Hubert passe sa vie à explorer les grottes de la région. (Un cliché oedipien, le retour à la mère nourricière, d'après Janet.) Une fois tout le monde descendu au fond de la fosse Draco, Roméo manifeste aussitôt son talent en écrabouillant un pseudoscorpion : après des millions d'années d'adaptation à un environnement hostile, c'est le premier pseudoscorpion qui meurt de façon gratuite, victime de la bêtise humaine. Bravo. Et puis c'est l'éboulement et la catastrophe : les voilà coincés sous terre. Cherchant une issue. Jules glisse Bidule dans un trou pour voir où ça mène. Bidule revient paniqué, suivi d'une " main préhistorique " et, une fois le trou élargi, de l'homme préhistorique entier qui dit : " Je suis bien content. " En effet, ce pittoresque paléoanthropologue erre là-dedans depuis des semaines. En piteux état, il est encore capable de s'enthousiasmer pour le paléolithique et de dénigrer le néolithique — dont Roméo, qui continue de se conduire comme un sagouin, semple être un résidu représentatif. Pendant ce temps, tout le monde s'agite en surface : les sauveteurs, les parents, la télé, et, bien sûr, monsieur le maire, qui s'avère aussi nuisible dans son nouveau statut que dans celui de médecin. Malgré tout, une fois la tribu sauvée, on constate un miracle : Roméo est devenu poli et avenant. On parle que ça ne va pas durer ? L'expédition, à la fois cocasse et angoissante, nous apprend sur l'histoire de l'humanité des tas de choses qui devraient passionner aussi bien les neuf/quinze ans que les adultes. Le tout avec finesse et humour, grâce au talent d'Émile Bravo, lauréat du Prix Goscinny du jeune scénariste, dont le dessin est également bourré de charme.

La Réplique inattendue
Dans cette nouvelle aventure de Jules, Bravo s'amuse à nous faire réfléchir sur le clonage humain. Il y a aussi un savant fou qui veut qu'on l'aime et des extraterrestres qui souhaitent planter des poivrons en Ecosse. tout cela n'est que très normal, nous sommes dans l'une des meilleures BD tout public d'aujourd'hui, et dans un classique de demain.

Moon river

La Déesse Noire
Printemps 62. L'ambitieuse Poppée a pris la place de la belle Acté dans le coeur de Néron. Celui-ci se prépare à gagner la grande course de chars qui se disputera à Rome au Circus Maximus. La compétition se déroule, haletante, dangereuse. Contre toute attente, la victoire ne revient pas à l'empereur, mais à un mystérieux champion qui se révèle être une femme...
Le premier tome d'un nouveau cycle de 4 albums !

Cabaret Miki - Le peuple du sel

L'archifou
Le rideau est à peine retombé sur « l'affaire du coffret » que le Premier Consul Bonaparte se voit de nouveau contraint de faire appel aux services de « la Torpille » pour éviter un scandale. En effet, « la Fourmi », le maître des bas-fonds parisiens, a mis la main sur les lettres enflammées que le Second Consul Cambacérès adressait à son jeune amant. Il menace maintenant de les divulguer et le temps est compté. D'autant qu'à en juger par la piste sanglante qui balise les premiers pas de son enquête, « la Torpille » n'est pas seule sur le coup...

Le Rêveur
Pour Émilie, la vie de château en Irlande a pris une curieuse tournure. Les habitants du domaine ont une attitude de plus en plus étrange et il semble que ce lieu cache bien des mystères. Pourquoi le temps semble-t-il ne pas s'écouler normalement ? Quelle est la véritable identité des résidents ? Quels sont ces passages permettant d'aller vers d'autres lieux à d'autres époques ? Et que cache ce jardin foisonnant ? Cet album sera l'avant-dernier tome de la série.

Les orgues de Simushir

L'héritage jomon

On ne patine pas avec l'amour
Nous avions quitté le truculent mousquetaire philosophe dans une baignoire en galante compagnie. Par la magie de la Bande Dessinée, on le retrouve à bord d'un galion voguant sur le Pacifique où il ne peut s'empêcher de séduire la compagne du capitaine Scorpione, se battre en duel, puis après moult péripéties épouser la fille d'un roi d'une île perdue ressemblant furieusement à Hawaï. Délicieuse aventure parfois paillarde, toujours brillante, ce troisième tome du Minuscule Mousquetaire, tout en couleurs directes, ravira les amateurs de philosophie, d'amour et d'îles paradisiaques.

En route pour l'été !
Snoopy, Charlie Brown et tous leurs amis découvrent les grandes joies, et les petits soucis propres à la saison synonyme de vacances ! La plage, la piscine, les colonies de vacances sont autant de prétextes à décortiquer les petites choses de la vie qui en font le sel !

21 Juin
Ce troisième volume met toujours en scène la petite boutique du Stéréo Club, disquaire spécialisé. Cette fois, deux personnages sont mis en avant : Youri, d'origine asiatique et employé à la boutique, et Petra, sa cousine, qui décide de monter un groupe de rock entre filles afin de jouer le soir de la fête de la musique, le 21 juin... Non sans mal !

La fortune de Warren Bullet
Un nouveau client, nommé Warren Bullett, contacte Tony afin que ce dernier retrouve la trace de son fils disparu du côté du Bélize en Amérique Centrale. Petit détail : Sa progéniture est partie avec son conseiller financier, entraînant du même coup la disparition d'une somme rondelette. Pour Bullett, les investissements offshore se révèlent bien compliqués à récupérer ! C'est un Olivier Berlion inspiré que l'on retrouve aux manettes de cette série qui a su séduire rapidement ses lecteurs.

Escale boréale
Islandia nous plonge dans le rude univers des hommes du XVIIe siècle à une époque où les bateaux de pêche s'aventurent plusieurs mois dans le grand nord. Jacques, un adolescent de 16 ans, part contre l'avis de sa famille avec une seule et unique idée en tête : rejoindre l' Islande . Il ne sait pas pourquoi ni comment mais il est décidé à y parvenir coûte que coûte ! <br>Pourtant, après plusieurs accidents à bord, l'aventure démarre mal et Jacques est vite soupçonné de porter malheur, d'autant qu'il réalise des dessins jugés maléfiques. Jeté dans la cale, il aura la force de s'échapper puis de convaincre l'équipage de le laisser débarquer. <br><br>Troublé par son arrivée sur cette île du bout du monde dominée par les Danois, Jacques s'apperçoit qu'il parle parfaitement l'Islandais, suite à de nouveaux accidents tragiques (des moutons sont par exemple tués) et il découvre qu'il existe un lien étroit et puissant entre lui et l'Islande, sans comprendre pourquoi. <br>Une famille l'adopte mais d'autre événements précipitent les choses et Jacques, hanté par des visions noctures, va devoir accepter l'impensable : il aurait vécu une autre vie à une autre époque en tant que sorcier combattant les Danois...

Jusqu'au dernier

Dans la roue des Bouygues Telecom

La question du père
Pour avoir sécher un cours de gym, Jules et son meilleur ami, Joris, sont curieusement envoyés en Bretagne faire un stage intensif de voile afin de les remettre dans le droit chemin. Malheureusement pour eux, le professeur chargé de les former au nautisme est un jeune idéaliste exalté, au comportement étrange. Comme toujours avec Émile Bravo, grande aventure et humour vont de pair avec une réflexion brillante sur l'identité et la spiritualité. Avec cette apologie du doute, Jules s'affirme, album après album, comme l'une des meilleures séries tout public de la bande dessinée contemporaine. Nouveau format et nouvelle maquette pour cette série indispensable.

Attila le Hun - Le fléau de Dieu
Oyez la triste histoire du Prince Attila~! Or donc, en ce jour de l'an – 451, le preux et terrible Attila s'en va conquérir la Beauce, dernier territoire qui lui manque pour compléter sa collec'. Hélas, une fois sa conquête achevée, Attila doit se rendre à l'évidence~: il s'emmerde. Même son « petit barbare » (oui, ceci est une métaphore) reste de glace. Ce n'est pas le genre à faire des phrases, Attila. Mais là, force est de reconnaître qu'il « souffre de la vie » - en un mot comme en cent, voilà notre Attila atteint de dépression. Le coup de mou. Mettez-vous à sa place~: que lui reste-t-il à faire d'exaltant maintenant que le monde entier est sous sa coupe ? Après Sigmund Freud et Vincent Van Gogh, c'est au tour d'Attila d'être passé à la moulinette de l'humour dévastateur de Manu Larcenet. Cette fois encore, l'auteur du Combat ordinaire s'amuse à révéler l'être de chair et de sang caché derrière le mythe. Enfin, pour parler normalement, nous dirons qu'il s'amuse à réécrire la légende et à nous offrir une dimension inédite du personnage.

Laura et Ludo, T.1
Les ados, on adore. Mais franchement, certains jours, c'est limite. S'il fallait dresser la liste du comportement-type de l'adolescent, voilà en gros ce que cela donnerait : il est toujours fatigué, déteste se laver, ne mange pas mais bâfre, déteste communiquer et écoute de la musique trop fort (et tout le temps, en plus). Charmant tableau, non ? Le pire, c'est qu'il adore les expériences limites, du genre picoler comme un trou et enchaîner avec un petit pétard entre copains. Au secours ! Y aurait-il un adologue dans la salle ? Ne cherchez pas, Florence Cestac est là ! Avec ADOrables Laura et Ludo, une série publiée dans l'hebdomadaire Le Monde des ados, elle passe en revue les affres de l'adolescence. Cet album s'adresse à tout le monde : aux adolescents eux-mêmes, qui seront enchantés de retrouver un miroir fidèle du monde merveilleux dans lequel ils évoluent. Aux parents d'ados, qui pousseront un soupir de soulagement en se disant qu'ils ne sont pas les seuls à porter leur croix quotidienne et à supporter du rap à fond (pardon, à donf) en rentrant du travail. Mais aussi aux futurs parents d'ados, qui comprendront ainsi ce que l'avenir leur réserve d'ici quelques années. Bon courage à tous !

La rencontre
Quand une maman Renard et sa fille Roussette entrent sans prévenir dans la maison d'une famille de blaireaux, tout ça parce qu'un chasseur a découvert leur terrier, que croyez-vous qu'il arrive ? Eh bien, les enfants sympathisent et jouent ensemble tandis que les adultes prennent des décisions d'adultes : ils se mettent d'accord pour s'installer dans le même terrier, parce que celui de maman Renard a été détruit par les chasseurs. L'embêtant, c'est que les blaireaux et les renards n'ont rien en commun. Mais est-ce vraiment si embêtant ? Première incursion des Editions Dargaud dans le livre Jeunesse, Monsieur Blaireau et Madame Renard est un régal ! La douceur du trait, la beauté des couleurs et la luminosité des planches font de cet album un vrai bonheur. Les plus petits seront ravis de découvrir l'histoire de cette famille pas comme les autres, où l'amitié finit par l'emporter sur les inévitables chamailleries d'enfants. Quant aux adultes, ils pourront y lire une invitation à la différence et l'écho des évolutions de la société d'aujourd'hui, entre familles recomposées et couples mixtes. En refermant le livre, le lecteur se dit qu'il aimerait bien, lui aussi, s'installer chez la famille Blaireau...

La Vierge du bordel
Quand deux jeunes filles de province débarquent dans le Paris des années 30 pour chercher du travail, elles n'ont pas l'embarras du choix : elles deviennent bonnes à tout faire dans la haute société. C'est le lot d'Agathe et de Blanche, deux soeurs qui astiquent, lavent et récurent chez une patronne très comme il faut. Autant Agathe est légère et insouciante, autant Blanche est prude et timide. Et quand sa soeur va guincher sur les bords de Marne à la recherche du prince charmant, Blanche l'attend dans leur chambre nichée sous les toits. Une nuit, Blanche entend des bruits bizarres dans une pièce de l'immeuble mitoyen – chose étrange, le dit immeuble étant muré pour insalubrité. Curieuse comme pas deux, elle creuse un trou pour en savoir plus. Et découvre une scène horrible : une fille mutilée réduite à l'état de macchabée. Et si c'était un nouveau crime du sinistre «~Boucher des guinguettes~»~? A son retour, elle en parle à sa soeur. Mais Agathe a tout juste le temps de glisser un oeil à son tour avant de recevoir une balle... «~Suicide~», dit la police. Puisque c'est comme ça, Blanche mènera l'enquête toute seule. Et voilà comment elle se fait engager dans une «~maison de joie~», le Pompadour, où elle est chargée des clients un peu spéciaux. Au moins, elle ne perdra pas sa chère virginité...

Or rouge
Saigon, Cochinchine. Dans une fumerie d'opium, Alan Thomas vient en aide à un certain Jonquière agressé par deux truands. Recueilli à bord de son bateau, il lui raconte son destin d'officier de marine marchande déchu tout en déclamant du Baudelaire à Meïlin, sa charmante fille. Alan et Jonquière ont un point commun : ils ont tous deux été victimes des agissements d'un certain Duranton. Mais à la suite d'une attaque de pirates, Alan Thomas va apprendre de la bouche d'un vieux devin que son destin est lié à celui de Meïlin...

Fais ta star!

Fort navajo
Blueberry est affecté à Fort Navajo. En cours de chemin il rencontre le Lieutenant Graig et ils tombent sur le ranch des Stanton complètement calcinée et jonchée des cadavres de ses habitants. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un coup des indiens et le Lieutenant Graig décide de suivre leur piste pour délivrer le fils Stanton qui est entre leurs mains.
Blueberry va devoir manoeuvrer entre l'inconscience de Graig et la haine des Indiens qui anime le commandant Bascom, bras droit du Colonel Dickson à Fort Navajo. Quand un rattle-snake entre dans la partie, tout se complique...
Le lieutenant Blueberry plus jeune que jamais ! Trente ans après leur création, voici ses premières aventures avec de nouvelles couleurs. Jean Giraud, trouvant que ses albums avaient besoin d'une cure de jouvence, souhaitait concrétiser ce projet depuis longtemps. Claudine Blanc-Dumont s'est attelée à la tâche sous l'oeil vigilant du maître.
Des albums destinés aux inconditionnels de Fort Navajo mais aussi à toute une nouvelle génération qui découvrira cette série de Jean-Michel Charlier et Jean Giraud, qui fait désormais partie des grands classiques du genre.
Toute la collection des Blueberry parus chez Dargaud bénéficiera petit à petit de cette renaissance.

Les lois du hasard
Cet album démarre le nouveau cycle de 3 tomes d' ApocalypseMania qui placera Jacob Kandahar face à une mission simple : sauver le monde! Mais cela implique un incroyable voyage dans le temps (cette fois nous sommes en 1735) et l'espace avec l'obligation pour Jacob de trouver des réponses... Une histoire absolument captivante dessinée par Aymond (déjà dessinateur de Lady S. chez Dupuis) et toujours scénarisée par Bollée.

Roshâne
Après avoir quitté le sol français, Guillaume débarque à Saint-Pétersbourg. Nous sommes en 1825 dans une Russie dirigée par les Tsars. Perdu, Guillaume ne sait guère où aller malgré la présence de Sudrie. Celui-ci lui avoue pourtant qu'ils doivent impérativement se rendre au lac Baïkal, de l'autre côté du pays ! Le voyage s'annonce long et périlleux...

L'amazone des ténèbres

Banlieue blanche, banlieue rouge
Edith Hardy est chargée de récupérer les plans d'un prototype ayant mystérieusement disparu des bureaux d'étude de la Régie Renault. Cette plongée dans l'incroyable dédale de l'usine de l'île Seguin, magistralement reconstituée par Annie Goetzinger, permet à Pierre Christin de faire revivre les années 50, entre ingénieurs des chic collines de Meudon fascinés par l'Amérique et prolos des jardins ouvriers croyant à la lutte des classes. Un délicieux parfum de nostalgie.

Quand s'éteignent les lampions
Un retour très attendu que celui d'He Pao, l'héroïne de Vink qui poursuit son voyage initiatique. Cette fois Tashi, le Tibétain rencontré dans le précédent épisode, aide He Pao à maîtriser l'art martial du Moine Fou. Un périple mouvementé – qui les amènera sur ce que l'on appellera plus tard la route de la soie – puisque Tashi se fait lui-même kidnapper. He Pao se lance à sa recherche...
