Dans un parc ensoleillé, à l’heure du déjeuner, Richard et Lapinot plaisantent à propos de la mort. Une petite minute… Lapinot ? Vous avez bien lu, Lapinot est de retour !
Né en 1992 dans Lapinot et les carottes de Patagonie et tragiquement disparu en 2004 dans La Vie comme elle vient, il reprend aujourd’hui, comme si de rien n’était, le cours de ses aventures. C’est aussi son retour à L’Association, le terrier qui l’a vu naître en 1992 avec Lapinot et les carottes de Patagonie. Premier tome des Nouvelles Aventures de Lapinot (pourvu qu’il y en ait beaucoup d’autres), nous faisons, dans Un Monde un peu meilleur, la connaissance de Gaspard, affligé de l’encombrante aptitude de voir l’émanation psychique des gens qu’il croise, nous constatons que Richard, à peine remis de ses blessures, a gardé intacte la faculté de déclencher des catastrophes, que Titi, après sa chimio, a toujours le sens de la fête et que l’aura de Nadia est à la mesure de ses ambitions journalistiques.
On y utilise des applis, on est témoin de règlements de compte, on rencontre une mère toxique, on assiste à l’intervention musclée des forces de l’ordre dans un régime d’état d’urgence. Un monde un peu meilleur, c’est un monde avec Lapinot plutôt que sans, où la catastrophe qui s’annonce n’est pas aussi terrible qu’on aurait pu le craindre, où des a priori peuvent être adoucis par un échange de t-shirts. C’est une période contemporaine en perpétuelle évolution, que Lewis Trondheim continue d’interroger avec malice et dont il explore la poésie du quotidien.
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