La malédiction frappe à nouveau la terre de Leonor où les femmes vivent depuis des générations en communauté, sans aucun homme. Tous les signes sont là : la sécheresse qui ravage les cultures comme la présence silencieuse de créatures sanguinaires qui rôdent autour des habitations et du bétail. Les femmes devront bientôt reprendre les armes et se préparer à la guerre : la maison de Salvatierra, dont est issue Leonor, en est convaincue. En revanche, la maison d'Isla Perdida, à laquelle Isabel appartient, refuse de croire à la menace qui se profile. Alors que leurs deux familles se déchirent dans des luttes de pouvoir et de vérité, les deux héritières s'apprivoisent et bientôt, s'aiment dans la clandestinité... Mais on ne brave pas la loi les clans sans conséquence.

Les maudites

Éditeur : Sarbacane
Scénario : Carla BerrocalDessin : Carla Berrocal
Prix : 17.90€
- ZOO
5.0
Scénario
5.0
Dessin
5.0
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Le synopsis de l'album Les maudites
Calamity et Jane

Un western 100% féminin, aussi sanglant que solaire, à mi-chemin entre le conte initiatique et le mythe philosophique : une belle surprise en jaune et noir !
Au milieu de champs balayés par le soleil, la famille de Salvatierra et celle d'Isla Perdida ont toujours été rivales. Pourtant le temps presse, les « Ceux-là » semblent de retour sur les terres de ces paysannes… Tous les signes sont là : la sécheresse qui ravage les cultures, les prédateurs qui déciment le bétail la nuit… Alors que la menace approche et que les deux clans se déchirent, Leonor de Salvatierra et Isabel d’Isla Perdida commencent à s’aimer en secret… Une liaison interdite, une malédiction meurtrière, des mensonges familiaux : un drame se profile.

Extrait de "Les maudites" © Sarbacane
De l’autre côté de la barrière
D’abord publié en Espagne chez Reservoir Books sous le titre La Tierra Yerma, Les maudites raconte l’histoire d’une communauté de femmes gardiennes de bétail frappée par une malédiction. Tout le récit est conçu comme un conte, une légende familiale. Carla Berrocal (El brujo, Doña Concha: La rosa y la espina) convoque un imaginaire fantastique et fait des « Ceux-là » une incarnation du mal absolu, une métaphore des peurs humaines. Face à ces bêtes aux yeux vides, l’autrice oppose des femmes fortes, guerrières, mais mortelles et faillibles.
Le trait minimaliste de Carla Berrocal participe à l’aspect onirique du récit. Le découpage épuré et nerveux laisse un silence angoissant s’installer et le crescendo de l’horreur s’épanouir. Le contraste entre le jaune du papier, éclat des terres arides inondées de soleil, et le noir du dessin, finit de propulser cette histoire hors du temps. Un beau voyage graphique et poétique.
Article publié dans le mag ZOO n°105 Juillet-Aout 2025
