Lune de miel - T2 : Le Secret de Coatlicue

Cette fois, Sophie et Quentin, toujours sans enfants à leurs côtés, se retrouvent en Amérique latine, piégés entre des averses torrentielles, une bande de chercheurs de trésors alliés à des policiers véreux, et la singulière volonté de s'en sortir vivants…

Bastien Vivès, déterminé à relancer sa carrière, présente le deuxième tome de sa nouvelle série, seulement trois mois après le premier. Le couple Sophie et Quentin, qui avait prévu de profiter d'une semaine paisible en Amérique latine, voit son avion, suite à un incident technique, forcé d’atterrir loin de leur destination. Dans l'espoir d'atteindre Santorito pour récupérer un vol, ils décident de louer une voiture, malgré la grave gastro-entérite dont souffre Sophie. Ils prennent alors un raccourci, mais ils sont bloqués par des coulées de boue qui les obligent à se réfugier dans un hôtel miteux. C'est là qu'ils rencontrent Maria, captive d'un policier, et son ami Joachim. Les choses s’emballent quand Joachim abat le policier, délivre Maria et entraîne avec eux les deux Français…

Extrait de "Lune de miel T.2 - Le Secret de Coatlicue" © Casterman

Une recette bien rôdée

Souhaitant offrir un projet plus vivant, potentiellement plus fluide et peut-être aussi plus lisse, Vivès rend hommage à ces anciennes productions des années 80 qui mettaient en scène un couple naviguant à travers une série de péripéties en milieu exotique à la recherche d'un trésor quelconque, à l'image des blockbusters divertissants comme « À la poursuite du diamant vert ». Toutefois, par la maquette, par les couvertures, Lune de miel s’inscrit aussi dans l’esprit des séries d’aventure au rythme effréné qui, bien qu'elles ne proposent pas de scénario innovant, restent tout de même des instants de lecture très agréables. Et c’est le but affiché de cet album qui fonctionne extrêmement bien, sans pour autant chercher à jouer la carte de l’originalité à tout prix.

Du métier, et c’est suffisant

Bastien Vivès maîtrise son storytelling, son dessin reste efficace, malgré le fait qu’on sent qu’il est en mode automatique tout du long, mais ça reste du bon boulot, sans éclat. On s’attache aux personnages, à leur personnalité. Quentin n’a rien du grand baroudeur, il a l'esprit pratique, du gars qui essaye tant bien que mal de rester lucide, tandis que Sophie est vraiment la tête de l’équipe, elle parle plusieurs langues et son bagage en Histoire de l’Art lui donne la capacité d'analyser ce qu'elle observe, de repérer des indices là où d'autres ne percevraient rien du tout.

Tous les ingrédients pour une série alerte et plutôt dynamique sont donc présents.