Sophia est étudiante en école d'art. Son sujet de mémoire est imposé: elle devra étudier le wax. La jeune métisse y va à reculons, mais en travaillant dans une boutique de tissu, en visitant les usines du grand fabricant néerlandais Vlisco, en écoutant les confidences de femmes africaines, en découvrant le sens des motifs des wax offerts par son père, elle va découvrir la richesse de cette étoffe qui tisse des liens entre Afrique, Europe et Asie. Sophia touche du doigt aussi les paradoxes d'un tissu né de la colonisation: un motif de fierté et de reconnaissance pour une partie du continent africain, mais parfois décrié par ceux qui y voient la main-mise de l'Europe sur l'Afrique. Comme un écho à son histoire personnelle et sa quête d'identité.
Wax Paradoxe
Éditeur : Bayard
Scénario : Justine SowDessin : Justine Sow
Prix : 22.00€
- ZOO
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- Lecteurs
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Le synopsis de l'album Wax Paradoxe
La critique ZOO sur l'album Wax Paradoxe
C’est à l’occasion d’un partenariat avec le Musée de l’Homme de Paris, dans le cadre de l’exposition « Wax » qui se tient jusqu’au 7 septembre, que la journaliste belge Justine Snow se plonge dans l’histoire de ce tissu si populaire et pourtant si méconnu. Tout comme son héroïne, l’autrice entretient une relation particulière avec le Wax. Cet album lui donnera alors l’opportunité d’explorer toutes les particularités de cette étoffe.
Grâce à son devoir de fin d’année sur l’histoire du Wax, Sophia, étudiante en design textile, va renouer avec ses origines. De mère belge et de père congolais, Sophia a grandi en Belgique loin de la culture congolaise, son père ayant quitté l’Europe alors qu’elle était petite sans lui transmettre ni sa langue ni sa culture. Le seul lien qu’elle conserve avec le pays de son père réside dans les grandes étoffes de Wax que ce dernier lui offre régulièrement. Dès son plus jeune âge, la jeune fille n’a eu de cesse de tenter de se fondre dans la masse, lissant ses cheveux et rangeant ces étoffes au fond d’un placard sans jamais les utiliser. Ce travail de recherche va la plonger dans une culture méconnue et l’amener à renouer avec son histoire familiale, découvrant que les tissus offerts par son père ne sont pas de simples présents mais, par les motifs qu’ils portent, deviennent de véritables porteurs de messages.
Extrait de "Wax paradoxe" © Justine Sow - Bayard
Le récit prend le temps de nous immerger dans la vie de cette jeune fille, dans ses pensées et ses sentiments complexes. Justine Sow livre ici un album intime sur la transmission familiale tout en proposant une réflexion sur la colonisation, le métissage et l’identité culturelle. A travers l’exploration des différentes facettes et symbolismes de ce tissu, c’est aussi elle-même que Sophia va explorer. L’album est très bien documenté et les lecteur.ices apprendront beaucoup de choses sur cette étoffe qui a traversé les siècles.
D’une grande douceur grâce aux traits fins et aux tons pastel, les illustrations contrastent avec le mal-être ou du moins le sentiment de confusion qui envahit la jeune fille suite à l’annonce du sujet de son devoir de fin d’année. Les illustrations des tissus wax sont quant à elles magnifiques. Première bande dessinée très réussie de Justine Sow, Wax Paradoxe, nous donne envie de foncer au Musée de l’Homme découvrir cette exposition afin de percer tous les secrets du wax.
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