"Barbara ! Regardez ! Ces excréments ! Nous sommes perdus !" "Vous pensez que ce sont ceux laissés par un prédateur ?" "Non, nous sommes vraiment perdus. C'est mon caca. Ça veut dire qu'on est déjà passés par là !"
Extrait de Capitaine Espace © Fluide Glacial
Espace se réveille dans un vaisseau des forces intergalactiques : il a été ramené à la vie pour être interrogé. Il faut dire qu’il en a vu Espace, depuis que sa petite station de recherche d’armes bactériologiques a été détruite par Philippe, un collègue avec une poussière dans l'œil… Il y a eu ce crash, ce serpent géant, ces nombreuses prises de drogue, cette destruction de planète… Pauvre Espace, toujours au mauvais endroit au pire moment !
Ce premier tome de Capitaine Espace est LA lecture détente de cet été (ou de retour au travail) ! L'abbé (Docteur Peste, L’abbé ne fait pas le moine) signe le début d’une grande épopée avec pour héros un loser soliloquant sur les aptitudes des serpents, sorte de crétin premier degré, étrangement génial. Le petit bonhomme n’a pas de répit : il échappe au peuple des Petits rouges, à des esclavagistes de l'espace, à un demi-dieu surgit d’une cité antique enfouie… le tout avec une candeur extrême, par chance ou en détruisant une civilisation entière sur son passage : jubilatoire !
Extrait de Capitaine Espace © Fluide Glacial
Les séquences d'interrogatoire d’Espace ponctuent des chapitres très dynamiques, truffés de rebondissements et de références cinématographiques. Les dialogues sont ciselés et font toujours mouche, entre humour noir, absurde et surenchère. Un grand sourire accompagne la lecture, même lorsque Barbara, livreuse spatiale embarquée malgré elle dans l’aventure, est ramenée à sa condition de faire-valoir sexualisé. Et pour l’occasion, L’abbé s’est départi de son trait « gros nez » pour quelque chose de plus peps et léché. À consommer sans modération !
Article publié dans le mag ZOO n°105 Juillet-Aout 2025
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