Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Grenoble est marquée par l’intense activité des « groupes francs ». Explosions symboliques, mitraillage du siège de la Milice, vol de fichier du STO, dynamitage des usines, la résistance grenobloise nuit fortement à l’effort de guerre des Allemands. Piqués au vif, les nazis ripostent et multiplient arrestations et fusillades. Mais Grenoble, ville fière et irréductible, ne plie pas et continue le combat, inlassablement. Quitte à en payer le prix fort…

Les compagnons de la libération - T10 : Grenoble

Naour jean-yves Le, Philippe Tarral
Série : Les compagnons de la libérationTome : 10/10Éditeur : Grand Angle
Dessin : Philippe TarralAuteur : Naour jean-yves Le
Genres : Historique
Public : À partir de 16 ans
Prix : 14.90€
- ZOO
4.0
Scénario
4.0
Dessin
4.0
- Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Grenoble
La critique ZOO sur l'album Grenoble
Papy Marcel conte avec humour et émotion à la jeune Inès toutes les péripéties de la Résistance à Grenoble qui font partie de l’Histoire de la ville mais que les générations actuelles ne connaissent que très peu. Un utile travail de mémoire.
Pour Inès, une collégienne grenobloise, les noms des Résistants de sa ville évoquent au mieux des noms de places ou de rues. Quand elle doit faire un exposé sur Grenoble pendant la 2nde guerre mondiale, elle rencontre Marcel, un vieil homme qui réside dans un EHPAD. Car pendant la guerre, il fut artificier dans le groupe franc d’une des figures locales de la Résistance.
Jean-Yves Le Naour évite l’écueil de l’aridité du documentaire en faisant de Marcel un personnage haut en couleur : le papy a du caractère. Il nous partage quelques-uns des principaux faits d’armes de son groupe : bombes posées dans des lieux utiles aux occupants et exécutions d’ennemis. Les cibles du groupe franc étaient dans un premier temps les miliciens ou un général italien. Car quand Grenoble a été occupée, ce fut dans un premier temps par les troupes de Mussolini.

Les Compagnons de la Libération : Grenoble © Bamboo
Les Allemands prirent la place des Italiens en septembre 1943, avec à leur tête le sinistre général Pflaum. « On a tout de suite vu la différence » dit Marcel. Pour marquer le coup, les auteurs font sortir Marcel de l’EHPAD avec la complicité d’Inès qui pousse le fauteuil roulant. L’occasion pour Philippe Tarral de multiplier les scènes dans la ville de Grenoble (où il a vécu), avec un intéressant aller-retour entre passé et présent. Inès se retrouve avec un Marcel soudain jeune au cœur de l’action. Graphiquement, cela fonctionne très bien et dynamise le récit.
Le scénariste se permet quelques passades humoristiques entre Marcel et un autre résident de l’EHPAD, visiblement pétainiste. L’occasion de rappeler que les actions des corps francs furent décriées par certains du fait des représailles sur la population. La collection Les Compagnons de la Libération n’est de toute façon pas une hagiographie des Résistants. Elle montre des hommes, avec leurs qualités et leurs défauts, qui n’ont pas accepté le joug de l’occupant et qui sont passés à l’action.
