Décroche

Le 13 novembre 2015, Laurent Duvoux était au Bataclan. Il y a perdu son meilleur ami. Dans ce livre d'une grande puissance graphique, onirique et cathartique, il met en image le deuil, l'absence, et la reconstruction. " Le 13 novembre 2015 j'étais au Bataclan avec mon ami et associé Eric. J'en suis sorti sans une égratignure. Eric est mort sous les balles. Je n'ai pas le projet de raconter en détail ce qu'il s'est passé ce soir-là, mais plutôt les souvenirs des jours qui entourent cet évènement tragique. En particulier les rêves dans lesquels je me retrouve confronté à Eric. Des rêves dont je me souviens très précisément chaque matin au réveil. Ces rêves ne sont rien d'autre que le syndrome du survivant qui reprend peu à peu une vie normale alors que son ami est mort si brutalement. " Au-delà des attentats du Bataclan, que Laurent Duvoux a choisi de ne pas représenter graphiquement, Décroche met en image avec force, subtilité et pudeur les sujets universels que sont l'absence, le deuil, la reconstruction, la résilience.