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Les pistes invisibles

couverture de l'album Les pistes invisibles

Éditeur : Albin Michel

Scénario : Xavier MussatDessin : Xavier Mussat

Prix : 29.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Big foot and slight steps

« Le jour de ma disparition j’avais 24 ans ». Pendant plus de vingt ans, un homme a vécu seul dans les bois. Invisible. Ne survivant que de larcins dans des petits chalets de vacances bordant un lac. Un retour à la nature kaléidoscopique.

« Avant ce jour-là, je n’y avais jamais pensé. Même au volant de ma voiture je n’imaginais pas disparaitre. » Un jeune homme, spécialiste d’électronique, roule jusqu’à la panne d’essence. Loin de toute habitation, sur une route de terre battue, il s’enfonce dans les bois. Sans chaussures de marche, ni couteau, il s’écarte du sentier pour pénétrer au plus profond de la forêt. Commence alors pour lui une vie d’introspection. Sans feu, ni abri, une vie invisible à redécouvrir son humanité.

Xavier Mussat s’inspire de l’histoire vraie de Christopher Knight, un américain disparu dans une forêt du Maine. « L’Ermite de North Pond » est resté seul, sans aucun contact avec le reste du monde pendant presque trente ans. Xavier Mussat récrit son histoire en utilisant une méthode de narration originale : le personnage principal n’est jamais représenté. Est-ce un écho à sa disparition dans les bois, comme s’il était absorbé par les cases ? Ou est-ce le lecteur qui est lui-même perdu dans la nature ?

Les pistes invisibles

Les pistes invisibles
© Albin Michel, 2023

Le graphisme de l’album est tout aussi déstabilisant et poétique que le scénario. Xavier Mussat n’utilise que deux couleurs qui, mêlées, en forme une troisième. Tout est représenté sous forme d’assemblages géométriques. Cette technique s’apparente visuellement au pochoir ou au collage par ses effets de superposition et de texture. Des espaces laissés blancs apportent un relief supplémentaire aux compositions, notamment quand de puissants rais de lumière traversent l’épaisse végétation. Beaucoup de cases ne sont pas figuratives, sortes de visions organiques. D’autres représentent des animaux, des arbres, des montagnes ou encore des œuvres d’art pariétales.  

Une belle interrogation sur notre rapport à l’autre et sur une nécessaire évasion loin du tumulte contemporain.

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