Apprendre de ses erreurs, c’est surfait. Ce n’est en tout cas pas l’humanité de Chroniques des 7 cités chez Noeve qui dira le contraire.
La Terre est chamboulée. Sept grandes cités construites sur les décombres de civilisations encore amèrement vivaces gèrent leurs territoires en se mimant pays. Les frictions géopolitiques ont survécu aux cataclysmes au même titre que les rancœurs humaines qui continuent de s’accumuler sans cesse. La guerre, composant visiblement crucial de notre A.D.N. semble de nouveau inévitable tandis que quelque part, un président prend conseil auprès d’un parlementaire débraillé dans un trait à la charge visuelle surprenante.

Extrait des Chroniques des 7 cités, T.1 ©NoeveGrafx éditions, 2022
Virevoltes stratégiques
La dessinatrice du gracieux Veil s’associe à l’auteur des chroniques d’Arslan (récit adapté en manga par Arakawa, l’autrice de Fullmetal alchemist). Leurs atouts s’entremêlent immédiatement avec délice. Les déliés d’un encrage qui ne se contente pas d’un simple tracé et un soin particulier apporté aux amas d’ombre transcendent ses racines stylistiques inspirées d’Araki (auteur de Jojo’s bizarre adventure). De l’autre côté de la plume, un parlementaire horticulteur, un président en carton et un colonel imbu de ses propres talents tentent de renverser la situation en déstabilisant ennemis comme alliés. Les mots clefs de la série seront frictions et ruse. L’incompétence générale des gradés décisionnaires sera source de toutes les rages mais nous pourrons compter sur d’ardents stratèges pour triompher coute que coute grâce à une intelligence militaire et diplomatique qui s’emploiera à créer un réseau de responsabilité interconnectés imparable.