UNE COMMANDE QUI A TOUT D’UNE ŒUVRE
La collection DC Black Label accueille un projet ambitieux. L’éditeur a confié le personnage de Wonder Woman à Daniel Warren Johnson, auteur des très remarqués Extremity et Murder Falcon. Bonne nouvelle, la grosse licence n’a pas diminué les qualités de l’artiste indépendant.

Toutes les 22 pages, le lecteur se voit offrir un évènement marquant
qui le pousse à poursuivre sa lecture
La princesse Diana de Themiscyra se réveille en sursaut dans un caisson de soin. Que s’est-il passé ? Pourquoi tout autour d’elle est dévasté ? Pourquoi des monstres gigantesques semblent traquer une humanité aux abois ? Pourquoi Wonder Woman ne dispose-t-elle pas de l’ensemble de ses pouvoirs ? Répondre à ces questions va amener l’amazone à découvrir un terrible secret concernant ses propres origines.
QUAND LE LECTEUR EST EMPORTÉ
Première qualité de l’auteur, son sens de la narration : Daniel Warren Johnson travaille le rythme de ses épisodes avec une grande attention. Toutes les 22 pages, le lecteur se voit offrir un évènement marquant qui le pousse à poursuivre sa lecture. L’intensité, c’est la marque de fabrique de l’artiste. Le chapitrage crée la tension, nourrie par le scénario qui propose de multiples embûches pour l’héroïne. Le monde est ravagé, l’humanité à bout de souffle, mais lui n’oublie jamais que ce sont les rapports humains qui font le sel des bonnes histoires. Diana doute beaucoup, se voit obligée de faire des choix majeurs. Créés pour l’occasion, les personnages secondaires deviennent très rapidement attachants et leur synergie avec l’héroïne s’avère un véritable moteur d’intrigues. L’autre grande caractéristique de l’œuvre « naissante » de Warren Johnson, c’est sa générosité graphique.
Disons-le à nouveau, ce n’est pas parce qu’il ne travaille pas pour lui que l’artiste a levé le pied. Destructions de masses, monstres géants, combats de titans, mais aussi moment d’intimités et de tendresse, le tout constitue une expérience haute en couleur pour le lecteur. Et chaque détail devient incontournable pour créer le rythme et l’émotion. Wonder Woman Dead Earth est donc une histoire hors continuité que tout lecteur intéressé par la célèbre Amazone de DC Comics pourra appréhender facilement. Chacun en ressortira en ayant eu le sentiment de lire une œuvre à la saveur sans pareil… sauf à lire le reste de l’œuvre de Daniel Warren Johnson.