Cet album s’intéresse au parcours d’une anti-héroïne de banlieue, dont la vie professionnelle et sentimentale est un échec, mais qui va se réinventer grâce au jardinage. Un album sincère et attachant, portée par un dessin sobre et doux.
Françoise mène une existence morne dans un grand ensemble de banlieue. Au chômage, elle est contrainte de suivre une formation d’informatique. Pour aider sa voisine Rose clouée dans un fauteuil par un accident, elle accepte de s’occuper d’une parcelle que celle-ci vient de recevoir dans un jardin collectif.
Françoise n’a jamais jardiné et les débuts sont difficiles, surtout qu’elle doit faire face à l’hostilité d’une partie des autres jardiniers. Pour corser le tout, les autres occupants des parcelles la confondent avec Rose qu’ils n’ont jamais vue et Françoise ne juge pas utile de lever le quiproquo. Petit à petit, Françoise va finir par faire son trou dans cette petite communauté.

Le Jardin de Rose s’adresse à un large public
Le scénario de cet album explore avec réalisme le quotidien d’une quinquagénaire de banlieue. S’il n’y a pas de meurtres ou de courses poursuites spectaculaires, l’intrigue comporte néanmoins une progression habilement gérée et quelques petits coups de théâtre. Les différents protagonistes et leurs relations sont bien construits.
Le dessin semi-réaliste de Hervé Duphot est simple et très doux. Les cerclages sont très peu appuyés. Les jolies couleurs se rapprochent de l’aquarelle et confèrent une grande tendresse à l’ensemble malgré la dureté du quotidien de la banlieue.

Françoise est une quinquagénaire chômeuse et en surpoids
Un album bien dessiné, fondé sur un scénario à la fois classique et plein de surprises. Une véritable ode au jardinage, à la banlieue et à la vie.