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Un été Diabolik et éblouissant
L'été, la plage, l'adolescence... Mais entre accidents de voiture, jeunes filles troublantes et disparitions mystérieuses, l'été 1967 d'Antoine ne ressemblera pas aux autres ! ...
25 mai 2016
-Interview
Alexandre Clérisse, Thierry Smolderen
Éditeur : Dargaud
Scénario : Thierry SmolderenDessin : Alexandre ClérisseColoriste : Alexandre Clérisse
Genres : Aventure, Fantastique, Historique
Public : À partir de 16 ans
Prix : 21.00€
Scénario
Dessin
Quelque part dans le Lot au milieu des années 1980... Un groupe d'adolescents joue au jeu de rôle "L'Appel de Cthulhu". Quand un massacre inexplicable perpétré dans une villa provoque le trouble dans la petite ville et ravive des rancoeurs que l'on pensait enterrées, tout laisse à penser que cette innocente partie a livré le village aux mains du plus sanglant des dieux sanglants de l'histoire de l'humanité...
Après Souvenirs de l’Empire de l’atome et L'Été Diabolik, qui nous plongeaient respectivement dans les années 50 et 60, le duo Smolderen/Clérisse revient avec Une année sans Cthulhu, leur superbe nouveau roman graphique qui nous plonge cette fois-ci au coeur des années 80.
1984, dans une ville du Lot, des adolescents trompent l’ennui en jouant à un jeu de rôle inspiré d’une oeuvre de Lovecraft : L'Appel de Cthulhu. Mais l’arrivée d’une mystérieuse jeune fille coïncidant étrangement avec des faits divers énigmatiques et sanglants plonge soudainement la petite ville dans le désarroi. Les adolescents vont alors tenter de lever le voile sur ses phénomènes étranges dans lesquels les entités démoniaques ou divines semblent ne jamais être bien loin.
L’auteur nous plonge dans un jeu de rôle grandeur nature, entre fantastique et polar, mêlant introspection de l’âme humaine et adolescente, mythologie et réflexion sur l’intelligence artificielle ou encore le développement galopant de l’informatique. Comme à son habitude, Smolderen nous offre un scénario complexe et bien maîtrisé. Les références à la littérature, au cinéma ou encore aux jeux vidéos abondent sans jamais encombrer le récit.
Grâce à la virtuosité de son dessin et de sa maîtrise de la mise en scène à l’inspiration très cinématographique, Clérisse parvient à plonger le lecteur tout à la fois dans une petite ville banale française et dans les méandres les plus sombres de l’esprit humain. La palette chromatique vive et flashy nous renvoie immédiatement à l’univers pop et loufoque des années 80. Cet univers graphique complète parfaitement le récit de Smolderen en aidant le lecteur à s’immerger dans le scénario, parfois compliqué.
Une année sans Cthulhu nous offre un portrait de la décennie 80’s. C’est une parfaite réussite qui se dévore d’une traite. Un album à lire jusqu’à la postface (ou à commencer par là) pour le savourer pleinement.