Une nouvelle drogue a fait son apparition, la Spider. Addictive dès la première prise et ultra-puissante, elle fait des ravages dans la population. Par culpabilité, la jeune Charlie va accepter de mener l'enquête au cœur de son trafic, plongeant le lecteur dans un polar efficace qui place les mutations liées à la drogue dans les rues décrépies de Detroit.
Quelque part en Éthiopie, le jeune Anansi exécute ce qui ressemble à un rite de passage : il doit manger une araignée et se couper les annulaires. Plusieurs années après, à Détroit, le corps d'un homme calciné a la particularité d’avoir justement l'annulaire coupé. Le vieux flic qui devra enquêter sur ce meurtre se voit contraint de s’adjoindre les services de Charlie Dubowski...
Cette nouvelle intrigue de Christophe Bec et Giles Daoust enchaîne rapidement les événements dans le pur classicisme d'une série noire. Le scénario fouille les tréfonds d'une ville en partie peuplée d'âmes perdues tout ne délaissant pas son personnage principal, Charlie, qui devra mener l’enquêter par-delà le danger, retrouvant des traumatismes enfouis... Ce récit sombre agrémenté de corps métamorphosés mêle action et dialogues que certains pourront taxer de pathos alors que d'autres n'y verront que le reflet de la réalité.
Stefano Raffaele, déjà à l’œuvre sur Pandemonium, et Prométhée entre autres, marque à nouveau par son portrait des zones délabrées et des corps disloqués et métamorphosés par la drogue. Si ses cases sont de vrais uppercuts, l'expressivité de Charlie n’est pas toujours au rendez-vous amoindrissant un peu l’empathie qu’on ressent pour elle...
Cette plongée dans le Rabbit Hole tombe comme un coup de poing qui fait décoller à tout vitesse la série Spider.
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