John Tango navigue en compagnie de son ami Mario vers un îlot paradisiaque des Caraïbes où réside Mike, son grand-père qu’il n’a pas revu depuis sept ans. C’est là aussi où réside Alma, son premier amour. Mais à peine débarqués, les ennuis commencent... Philippe Xavier quitte une nouvelle fois les séries historiques dans lesquelles il s’est illustré jusqu’à présent pour signer ce polar aux ressorts, certes ultra-classiques mais toujours efficaces.
La petite communauté résidant sur l’île où débarque Tango est sommée par un narcotrafiquant de la quitter dans les plus brefs délais. Mais Mike, le grand-père, n’entend ne pas céder aux menaces. En ayant lu le premier tome, on a déjà une petite idée quant à la personnalité de John Tango. Dans ce nouvel épisode, il affronte un gang qui n’a rien à voir avec ses ex- commanditaires, mais qui s’avèrent tout aussi redoutables et impitoyables. En voyant la détermination de Mike face à ses ennemis, son obstination à ne pas céder à leurs menaces, on saura de qui Tango tient son caractère.
Le scénario de Matz, taillé sur mesure pour son partenaire, également impliqué dans son écriture, ne prétend sûrement pas révolutionner le genre : comme on dit à Hollywood, c’est du pur entertainement aux recettes mille fois éprouvées, un page-turner qu’on ne lâche plus avant le mot « fin ». On pourra tout juste lui reprocher ses nombreux récitatifs qui rappellent ceux employés à bon escient dans la série du Tueur mais qui viennent ici encombrer inutilement des images qui se suffisent à elles-mêmes.
Toujours épaulé par la splendide mise en couleur de l’inaltérable Jean-Jacques Chagnaud, avec une mise en page sensiblement plus aérée que dans le tome précédent, le dessin de Philippe Xavier est toujours aussi séduisant. Le troisième tome est déjà annoncé.
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