Toujours en fugue, Mat, Benji et Lili sont activement recherchés dans le pays. La sécurité intérieure s’est approprié l’enquête, mettant les bouchées doubles pour capturer les fugitifs. Et, ils y sont parvenus avec Benji à la fin de l’épisode précédent ! Haletante, la cavale s’avère difficile pour ces êtres jugés pour leur différence...
À la fin du troisième opus de Supers, Mat confiait à Jeanne leur lourd secret et les raisons de leur cavale, mais les forces de l’ordre - des agents manifestement mal intentionnés de la sécurité intérieure - parvenaient à les piéger et à enlever Benji. Dans Solitudes, quatrième tome de la série, vient le temps des remises en question. Mat s’en veut des lourdes conséquences des décisions qu’il a prises. L’inspecteur Martin Lesec, quant à lui, apporte son soutien et sa compassion aux deux enfants encore « libres », les accueillant sous son toit pour les aider à retrouver leur petit frère...

Un nouvel épisode haletant, au même rythme effréné que les précédents. Les trois orphelins, bien que plutôt vertueux, se sont attirés de lourds ennuis du simple fait de leurs étonnantes différences. C’est un traitement bien triste que leur réserve notre société... Heureusement, des personnes, comme Martin ou les deux squatteurs du précédent ouvrage, sont naturellement bienveillantes et prêtes à prendre de gros risques par solidarité avec des enfants seuls, entraînés malgré eux dans un lourd engrenage d’ennuis !
Le rythme haletant bâti par Maupomé est entraîné dans un tourbillon de planches énergiques et colorées signées Dawid. Au fil des épisodes, le trait noir s’est épaissi et affirmé, les détails et effets de textures (les ombrages en hachures notamment) se sont multipliés. L’ambiance chromatique fonctionne avec de belles nuances pour des camaïeux agréables et réalistes, presque cinématographiques. Les compositions en cases assez classiques offrent des enchaînements rapides, parfois spectaculaires.
Une série qui coupe le souffle ! Vivement le prochain tome.