Le trajet halluciné et cauchemardesque d’Odrissa, un jeune enfant-soldat au sein d’une Afrique imaginaire déchirée par la guerre civile. C’est à la fois une quête initiatique, et la recherche d’une enfance peut-être à jamais perdue. Un récit d’horreur et de magie, de solitude et de rencontres.

Teddy Bear

Jérémie Gasparutto, Francesco Giugiaro
Éditeur : Ankama
Scénario : Francesco GiugiaroDessin : Jérémie Gasparutto
Collection : Label 619
Genres : Fantastique
Public : À partir de 16 ans
Prix : 14.90€
- ZOO
5.0
Scénario
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Dessin
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- Lecteurs
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Le synopsis du comics Teddy Bear
La critique ZOO sur l'album Teddy Bear
Quelque part en Afrique, Odrissa a été enrôlé de force par des rebelles qui comptent s’emparer du pouvoir. Enfant soldat, Odrissa va connaître et exercer la violence, devenant le sanguinaire Teddy Bear. Un retour à l’insouciance ou du moins à la normalité lui est-il encore possible ? Ce récit sombre et sanguinaire décrit avec férocité une réalité particulièrement détestable.
Un jeune garçon noir court à perdre haleine dans une savane cauchemardesque... poursuivi par un crocodile géant aux yeux rouges. Il finit par tomber, épuisé. C’est là qu’il se retrouve entouré d’une horde de morts à mi-chemin entre les fantômes et les zombies. Il crie, se débat et se réveille de son cauchemar ligoté, un sac en tissu sur la tête à l’arrière d’un pick-up.

Le scénario de Francesco Giugiaro nous transporte dans un horror show entre réalité et envolées psychédéliques. Le destin des enfants soldats est au centre du récit, qui n’élude rien. S’ouvrant juste après le rapt d’Odrissa, l’album n’édulcore pas les épreuves atroces que les enfants doivent passer pour survivre. Drogués pour rester des combattants furieux et sans remords, ils sont aussi chauffés à blanc par des discours de haine dont la mise en scène appuie la vacuité.
Le trait glaçant de Jérémie Gasparutto n’épargne rien : le sang, les cris et la violence sont partout. Chaque page assène un coup d’une force terrible, même les plus calmes. Avec précision et art du détail, il appuie l’horreur qu’est le regard vide et froid de ces jeunes tueurs qui s’efface parfois face à une fugace étincelle d’enfance. De quoi faire aisément vaciller le lecteur dans les pas du jeune Odrissa...
Claque monumentale, Teddy Bear sait user de toutes les ressources de la fiction pour faire résonner la tragique transformation des enfants en soldats.
