Voilà trois cents ans que Darko a sauvé les Cinq Royaumes mais une nouvelle menace pointe déjà à l’horizon des Forêts d’Opale. Désireux de relancer une série à succès, Christophe Arleston tombe dans tous ses travers et défauts scénaristiques, le tout pasteurisé par le dessin classique et banal de Cédric Fernandez.
Jongleur allant de village en village, l’impertinent Luksand accepte de travailler pour le maître archéologue Rodombre. Accompagnés de la séduisante mais intelligente Altaï, ils embarquent pour une quête qui les mènera sur le chemin de la légende de Darko et de la magie disparue des Titans.
Fort de vouloir prolonger le succès de sa série Forêts d’Opale, Arleston reprend les mêmes ingrédients et redémarre un cycle trois cents ans après l’original. Malheureusement le scénariste tombe dans tous ses travers pour ce nouveau tome : humour d’adolescent prépubère, mise en avant sexiste des formes généreuses d’Altaï, motivations fumeuses des personnages et dialogues pauvres. Cette nouvelle mouture des Forêts d’Opale ressemble à un mauvais tome de Lanfeust.
Il ne suffit pas de reprendre la recette et de la reproduire. Ce dixième récit a perdu l'âme de sa série originelle. Celle-ci résidait entre les mains de son dessinateur Philippe Pellet et l’imprévisible qu’il faisait jaillir à merveille du scénario. Malgré tous ses efforts et son talent certain, Cédric Fernandez ne fait que reproduire un modèle tout en le lissant, faisant perdre son ton à la bande dessinée.
À ceux encore qui doutaient de l’importance d’un dessinateur sur le ton scénaristique d’une série, Forêts d’Opale présente un bon cas d’école. Suivant la mode des reboots et nouvelles trames narratives reprenant les mêmes éléments que la saga précédente, Arleston dénature sa saga et, avec le dessin banal de Fernandez, n’en fait qu’un énième produit. Sacrilège !
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