Sur une île volcanique imaginaire, le célèbre peintre Cristóbal meurt violemment dans un mystérieux accident de voiture. Sa notoriété et son action politique donnent à cette mort un retentissement tel que la police est contrainte d’ouvrir une enquête. Le peintre a en effet réussi à se créer une véritable collection d’ennemis parmi les investisseurs et les industriels locaux et étrangers. Un inspecteur reçoit alors la lourde charge d’aller fouiller le passé de l’un des hommes les plus puissants (trop peut-être ?) de ce morceau de lave perdu au milieu des océans.

Le retour

Éditeur : Grand Angle
Scénario : Bruno DuhamelDessin : Bruno Duhamel
Collection : Grand Angle
Genres : Récit de vie
Public : À partir de 12 ans
Prix : 18.90€
- ZOO
5.0
Scénario
5.0
Dessin
5.0
- Lecteurs
4.6
4 notes pour 0 critique
Le synopsis de l'album Le retour
La critique ZOO sur l'album Le retour
Cristobal, artiste à succès, revient sur l’île où il a grandi. Il veut la préserver pour en faire une œuvre d’art à part entière, un lieu dédié à la nature. Projet fou, mégalomane, dictatorial pour certains, projet artistique visionnaire pour d’autres. Après des années de travail, les ennemis de Cristobal se comptent par dizaines : la mort brutale de l’artiste paraît suspecte. Une enquête artistique à ne pas manquer !
Dans un reportage télé, Cristobal explique sa vision de ce qu’est un artiste. Quelques temps plus tard, on retrouve son corps dans sa voiture accidentée. L’importance du personnage pour l’île oblige les autorités à diligenter une enquête qu’elles souhaitent la plus discrète possible.

Comme le souligne l’auteur dans sa préface, Le Retour s’inspire très librement de l’action de César Manrique sur l’île de Lanzarote aux Canaries. Les clins d’œil fréquents aux différents projets de César Manrique n’empêchent pas le récit de les dépasser. Le héros, Cristobal, a une telle épaisseur qu’il fait vite oublier l’inspirateur. Au fil de l’enquête, sa biographie se dévoile faisant jongler le lecteur entre l’admiration d’une vision inspirante et le rejet d’une mégalomanie. Le récit fait aussi affleurer les dictatures de l’art et de l’argent, qui n’est jamais très loin, imposées à l’île.
Egalement au dessin, Bruno Duhamel, offre aux caractères de ses personnages des postures et expressions maîtrisées. La présence forte et réussie de l’île, sa nature, des œuvres d’art et architecturales les hisse au rang de personnage clés de la BD. L’inversion des codes habituels de la colorisation avec un présent en monochrome beige et un passé aux multiples couleurs ajoute à la beauté de cet album.
L’enquête autour de ce Retour est à lire sans attendre...

Commentaires et critiques (3)
Une île volcanique perdue est la proie d'entrepreneurs immobiliers avides liés au tourisme. Un artiste, Cristóbal, à la renommée internationale, mégalomane, autoritaire et natif de l'île décide d'en faire une oeuvre totale, sorte de Land art géant, pour la protéger des prédateurs de la société de consommation. L'album raconte ce projet utopique. Le récit croise une enquête sur la mort suspecte de l'artiste , traitée en monochrome, avec son récit biographique en flash backs haut en couleurs...
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Qui mieux que Bruno Duhamel sait aussi bien dessiner des personnages puissants aux allures d'Hemingway !? Des épaules larges et massives, un regard déterminé - fier, fort et fou - ce Cristóbal est inspiré de César Manrique sur l'île de Lanzarote, et donne envie d'en apprendre plus sur le modèle qui a déclenché cette fiction dessinée. La couverture et la composition des pages sont de très belle facture, tout à fait en écho avec son sujet plein de questionnements sur la place et la valeur de l'art, sur le rôle de l'artiste et son engagement social et politique, sur les démons et les dérives de la création. L'auteur signe là un "retour" magistral à la BD qu'il a voulu un temps quit
Le 16/02/2022 à 14h09
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