Fils d’émigrés russes, Serge Gainsbourg a révolutionné la variété française des années soixante dix. Son approche volontairement commerciale née de son propre échec dans la chanson à texte a bouleversé les codes de la chanson populaire. Cette rage de gagner sa place dans un domaine qui n’était pas le sien lui aura brûlé les ailes aussi sûrement qu’il nous aura donné des chefs d’œuvres. Immense poète noyant dans l’alcool ses rêves d’enfance, Serge Gainsbourg fait partie de ces hommes qui nous rappellent que l’ambiguïté des sentiments est sans issue.

Gainsbourg

Dimberton, Alexis Chabert, Bertrand Dicale, François Dimberton
Éditeur : Jungle
Scénario : Dimberton, Bertrand DicaleDessin : Alexis Chabert, François Dimberton
Genres : Documentaire BD, Récit de vie
Public : À partir de 12 ans
Prix : 14.95€
- ZOO
5.0
Scénario
5.0
Dessin
5.0
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Le synopsis de l'album Gainsbourg
La critique ZOO sur l'album Gainsbourg
Serge Gainsbourg (1928 - 1991) est devenu une icône de la chanson française. Sa vie, entre immenses réussites et grandioses échecs, est à l’image de cet homme qui laissera Gainsbourg s’effacer face à Gainsbarre. Avec cette superbe biographique en BD, entrez dans l’intimité d’un grand poète, artiste maudit.
Ce récit parcourt la vie de Serge Gainbourg sans en omettre les zones d’ombre, comme ses films au scénario délirant parfois, souvent noirs et toujours des échecs commerciaux. Sans tomber dans la psychanalyse à la petite semaine, l’arrivé du Mister Hyde autodestructeur qu’est Gainsbarre est mise en regard avec notamment la jeunesse difficile, et le mal-être de Gainsbourg par rapport à son physique.

Bien sûr, les scandales emblématiques sont aussi de la partie, comme le billet de 500 brulé en direct. Tout comme les grandes artistes féminines pour lesquelles il a écrit des chansons, ainsi que celles avec qui il a eu des aventures, prenant sa revanche sur sa « tête de chou ». Cet artiste a marqué à la fois la musique de son empreinte et son époque de sa présence : phénomène analysé succinctement et intelligemment dans les dernières pages de cet album collector. On y retrouve l'homme dans la complexité de sa souffrance comme l’héritage qu’il laissé aux générations suivantes.
Le dessin, crayonné en noir et blanc tout en nuances de gris, rend encore mieux hommage à l’artiste que la première version colorisée. Ce rendu plus intime et plus feutré convient mieux à l’amoureux du jazz qu’était Gainsbourg. Quant aux nombreuses trouvailles de mise en page, elles transcrivent très bien l’atmosphère de chaque époque.
Cette BD aurait certainement charmé celui qui a chanté Comic Strip, qui nous donne l’envie de réécouter son œuvre...

Commentaires et critiques (3)
vu et parcouru au salon ,seul hic c'est sont prix
Le 18/03/2016 à 11h40
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