Il y a quelque chose de pourri au pays du Soleil Levant. Olivier Péru poursuit le déroulé de son apocalypse zombie, accompagné de Stéphane Bervas au dessin. Ils brandissent avec délice les épouvantails de la dérive scientifique et militaire à la sauce japonaise corsée.
Tokyo n’est plus qu’un nid de morts-vivants, le contact est perdu avec le reste de la communauté scientifique mondiale. Le génie Daisuke investit avec son armée un petit village japonais dans le but de trouver une solution au problème zombie, dont l’origine se trouve dans un virus remontant jusqu’à l’Homme de Néandertal.
Ce troisième tome des Zombies Néchrologies est encore bien imprégné de la patte de son scénariste Olivier Péru. Adorant réinventer les histoires connues à sa sauce, il place au centre de l’affaire un génie japonais, responsable du développement, qui change l’humanité en suceurs de cervelle. Narcissisme malsain des génies, manipulation de la masse par l’armée, dérives de la science, il n’épargne rien à son lecteur pour servir un scénario à consommer aussi frais qu’un sushi.
Côté dessin, c’est Stéphane Bervas qui illustre ce nouveau récit zombie. Il recrée l’ambiance feutré d’un village de montagne japonais ou d’une plaine préhistorique à merveille. Bervas maîtrise ses cadres, malgré quelques imprécisions dans certaines courses-poursuites en huis clos. Ses personnages arborent des traits aussi fins que ceux des zombies sont repoussants, retrouvant très bien le style des tomes précédents de la série.
L’humanité n’est jamais aussi moche que lorsqu’elle provoque une apocalypse mondiale après des recherches en bio armements à la sécurité plus que laxiste... Un récit d’horreur qu’on adore pourtant lire !
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