De retour de reportage au Tibet, le photojournaliste Steven McCurry a regagné son appartement de Manhattan la veille du 11 septembre 2001. Une de ses plus grandes missions démarre naturellement : rendre compte, au plus près comme le préconisait le photographe Robert Capa. McCurry laisse un témoignage époustouflant de cet événement, comme tous ceux qu'il a couverts.
De l'Afrique à l'Inde, de l'Afghanistan, d'où il rapporta un de ses plus célèbres clichés, le sublime portrait d'une fillette aux yeux verts, aux théâtres de guerres les plus sordides du globe, le photographe américain Steve McCurry a mis de multiples fois sa vie en danger. Pour être au contact du peuple, il a fait sienne la devise de Robert Capa, fondateur de l'agence Magnum dont fait partie McCurry : « Si ta photo n'est pas assez bonne, c'est que tu n'es pas assez prêt ».

McCurry au "Paris Photo"
© Dupuis
Mais en rentrant de reportage au Tibet, ce lundi 10 septembre 2001, il était loin de se douter qu'il allait vivre le lendemain un des événements majeurs du siècle. Pire, l'avènement d'une nouvelle ère terroriste. Là, juste sous les fenêtres de son appartement de Manhattan, il vit en direct l'explosion des Twin Towers. Les minutes, les heures et les jours qui suivent ne le poussent qu'à une chose : immortaliser la tragédie en faisant son travail. Au plus près. Plus que jamais.
Ce récit articulé autour des attentats parisiens du 13 novembre 2015, au cœur desquels se trouvait MacCurry puisqu'il suivait un match de foot, France-Allemagne au Stade de France, pour la deuxième fois de sa vie, est un document historique authentique et sans fausses notes.
Un témoignage de la disparition des tours qui le hante à jamais. Les photos d'une rare beauté se mélangent avec émotion au dessin vibrant de Jung Gi Kim. Son coup de crayon sublime la narration riche et déterminée de Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël. Un nouveau coup de maître de la collaboration hors-normes entre Aire libre et Magnum.