Le premier tome était pourtant prometteur, laissant entrevoir plus qu’une énième adaptation de la Bête du Gévaudan. Mais malgré un dessin et une mise en couleur vivants, le scénario cousu de fil blanc de ce deuxième et dernier tome ne convainc pas. Choux blanc pour cette histoire légendaire du Massif central.
A la fin du XIXe siècle, les habitants des confins de la Margeride et de la Lozère, un pays nommé Gévaudan, ce croyaient enfin débarrassés d’une Bête aussi mystérieuse que meurtrière. Que nenni, malgré l’intervention du porte-arquebuse du roi, Antoine de Beauterne et de son palefrenier Barthélémy, le monstre sévit toujours trois ans après. Barthélémy quitte Versailles et revient dans le Massif Central pour tirer cela au clair.
Cette série avait démarré tambour battant. Malheureusement, force est de constater, à la lecture de ce deuxième et dernier tome, que l’histoire aurait eu beaucoup plus de force en un one-shot. Rythme ralenti, suspense cousu de fil blanc... Au final, seul le récit du premier volume emporte vraiment le lecteur dans ce Gévaudan mystique et mystérieux.
Côté dessin, malgré un manque de finesse dans le trait, le coup de crayon et la mise en couleur parviennent quand même à plonger le lecteur dans cette fin de XVIIIe obscure, un siècle au cœur duquel paysans et maîtres s’affrontent dans les campagnes reculées. Un rythme graphique agréable, même si les expressions des personnages, en particulier du jeune Barthélémy, dégagent surtout de la naïveté.
Cette série ne fait pas partie des interprétations à retenir sur cette bête fascinante, entre histoire et mythologie. Une nouvelle illustration, s’il en était encore besoin, qu’une série en deux tomes peut parfois tenir en un seul album, quand la narration possède suffisamment de force, comme c’était le cas ici. Dommage, mais à lire quand même pour le dessin.
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