Les frères Rochebrune, jumeaux, parcourent la France à la recherche de travail. Maîtres Saintiers, ils fabriquent et réparent les cloches. Sur le chantier de Châtellerault, ils découvrent des messages sur les cloches à propos d’un mystère sur la Vierge Marie. Entre le chantier, les messages et les jeunes demoiselles, les dissensions entre les deux frères font être de plus en fortes. Sans éclat particulier, cette histoire de famille se mêle à des mystères religieux et policiers.
Ce premier tome s’annonce comme l’union entre la saga familiale et le secret ésotérique : pari risqué dans lequel se lance Laurent-Frédéric Bollée. Le défi n’est malheureusement relevé qu’en partie. Le scénario est néanmoins intéressant par bien des aspects, comme l’exploration du métier de saintier ou encore l’énigme des meurtres de jeunes filles, même si pour le moment il tourne essentiellement autour de la mise en place de la saga familiale.
La déliquescence des rapports des deux frères très bien montrée prend le pas sur l’énigme ésotérique. Reléguée en fond de tableau comme un très léger fil rouge, l’ésotérisme ne prend pas. Ce rendez-vous manqué fait face à quelques lourdeurs dans la caractérisation des personnages.
Les traits et les couleurs de Serge Fino mettent agréablement en image cette période de la fin du XVIIIe siècle. Cependant les visages manquent quelque peu d’expressivité : figés ils nuisent un peu à la lecture. Quant aux décors s’ils suffisent à la mise en scène, ils auraient mérité d’être plus riches notamment dans la maison bourgeoise auraient.
Ce premier tome en demi-teinte présente un concept sympathique de série qui demande à faire ses preuves.
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