
Sous la Montagne d’argent
Didier Tronchet a repris le crayon pour croquer Le Monde du dessous de l’Amérique du Sud. Après les Vertiges de Quito, direction les min
27 juin 2015
-Interview
Éditeur : Futuropolis
Scénario : TronchetDessin : Tronchet
Genres : Documentaire BD, Récit de vie
Public : Tout public
Prix : 18.50€
Scénario
Dessin
Amérique du Sud. Sur la ligne sismique de Bolivie à l’Equateur. Partis pour 12 mois à Quito en Équateur, ville verticale en équilibre au bord du précipice, Didier Tronchet, sa compagne et leur jeune garçon y sont restés trois ans, tirant des bords dans la jungle amazonienne, sur l’immense lac salé et jusqu’en Bolivie.
De ce voyage sur les hautes terres sud-américaines, il livre trois chroniques dessinées, images de son quotidien entre reportage et carnet de route où grands espaces et géographie intime se conjuguent pour un album coloré et vivant.
Trois récits aussi drôles qu’émouvant, oniriques et fabuleux.
Vertigineux. C'est bien ce qui frappe à la lecture de ce récit d'aventure, ce carnet de voyage, genre auquel Didier Tronchet n'avait pas habitué ses lecteurs et dans lequel il excelle pourtant. Il met en case trois ans de vie à Quito, en Équateur, agrémentés de péripéties dans les pays voisins...
Trois ans à Quito, capitale perchée à 2800 mètres en Équateur. C'est là que Tronchet a posé ses crayons avec sa femme Anne Sibran, qui travaille alors à un roman sur l'univers des Indiens des mines de Potosi, Dans la montagne d'argent. Leur jeune fils Antoine vit pleinement cette grande découverte en arpentant sa nouvelle ville, sa nouvelle vie. Renversant.
Le créateur de Jean-Claude Tergal, Raymond Calbuth et autres super-losers des temps modernes, a pris de la hauteur. Les tribulations de la famille française dans ce pays qu'elle découvre et les coutumes parfois saugrenues auxquelles elle se frotte donnent de la saveur au témoignage, croqué avec brio. Des rues peu sécuritaires de Quito au Salar, le plus grand lac de sel du monde en Bolivie, la famille Tronchet se paie une sacrée tranche d'inconnu.
Le trait auquel le dessinateur a habitué ses premiers lecteurs dans les pages d'un certain Fluide Glacial est resté bien en place. On jurerait reconnaître ce bon vieux Jean-Claude Tergal aux coins de certaines cases. La couleur est digne des plus beaux carnets de voyage. Elle reflète avec vigueur et plénitude l'ambiance latino-américaine et offre au récit un rythme de choix.
D'abord paru dans la revue d'information au long cours XXI, Vertiges de Quito pourrait en donner aux plus rassurés sur les pentes sèches. Le style Tronchet est efficace, fluide, truffé de cet humour décalé, toujours frais et fleuri. Ce qui se joue entre les parents et leur garçon donne une humanité dingue à cette BD. Et se révèle être un excellent livre de voyage.
Une partie de Vertiges de Quito a été publiée sous forme de récit graphique dans le numéro 15 de la revue XXI.
Le 06/09/2014 à 14h17
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