Un homme, pris dans les filets d’une vie bien rangée, décide de tout quitter pour vivre une nouvelle vie. C’est le début d’une longue marche à travers les Etats-Unis au gré de rencontres plus ou moins heureuses. Mais la liberté ne ressemble pas toujours à l’idée que l’on s’en fait. Un album distrayant malgré quelques faiblesses.
Norman, blasé par sa vie de cadre marié, avec deux enfants, va profiter des attentats du 11 septembre pour se faire passer pour mort. C’est le début d’un road movie à travers le territoire américain, ses paysages et sa fameuse route 66. Cette nouvelle vie faite de liberté n’est cependant pas sans inconvénients. Au fur et à mesure de son périple, Norman va finir par lutter contre lui-même. L’inconfort et la solitude lui pèsent de plus en plus et l’appel du retour devient prégnant.
Embarqués aux côtés de Norman, on regrette assez vite de ne pas connaitre grand-chose de son caractère et ses raisons de départ. De même, dans cette Amérique de la solitude, ses multiples rencontres avec de bons samaritains peuvent lasser et décrédibiliser un peu ce voyage imaginé par Rodolphe. La dernière case, poignante, relève toutefois un final sans surprise.
Le dessin en noir et blanc, tout en légèreté et jeux d’ombres, donne à chaque situation un caractère unique en nous transmettant de suite l’atmosphère du moment. Van Linthout manie à merveille les nuances, allant du noir au gris en passant par le blanc, nous faisant presque oublier l’absence de couleur.
Malgré un dessin réussi, cet album n’apporte qu’un moment de lecture agréable, sans grande surprise.
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