Lancaster - T1 : Les Portes de l'Arctique

Jim Lancaster, Lord anglais, rejoint son ami Graham C. Clarke sur la base polaire d’Hyperborée. Ce dernier a monté une expédition scientifique aux moyens colossaux pour percer le mystère d’une découverte qui pourrait contredire tout ce que la science a établi sur nos origines. Jim va vite se rendre compte qu’ils ne sont pas les seuls à poursuivre ce but... au cours de ce récit quelque peu désuet.

Bec a choisi de nous entrainer dans une aventure d’espionnage digne des classiques des années 50-60. Nous sommes en pleine aventure aux côtés de James Bond ou Lefranc… des héros droits dans leurs bottes, infaillibles, presque inhumains de perfection et de testostérone.

L’intrigue, elle, démarre lentement. Christophe Bec, comme à son habitude, avance doucement pour nous immerger peu à peu et nous rendre prisonniers de son histoire. Seulement, le problème, c'est que, dans cet album, les ficelles sont un peu grosses. Les accélérations se font par à-coups et semblent quelque fois tombées du ciel, ce qui nous donne du mal à nous laisser embarquer.

Le dessin de Jean-Jacques Dzialowski renforce cette ambiance désuète. Nous voici pris dans un vrai retour vers le passé. Les traits, dans bien des cases, sont juste approximatifs, et donnent l'impression d’être bâclés pour boucler dans les temps. Heureusement son talent a pu s’exprimer sur la couverture, dans les jeux de lumière et les couleurs des différentes planches.

A la fin de la lecture, nous avons la désagréable impression que l’album est passé à côté de lui-même et du talent des auteurs. Finalement, trop d’hommage tue presque l’hommage.