
Cyril Bonin, passionné par l’amour
Cyril Bonin, l’auteur d’Amorostasia était de passage à Paris pour la Saint Valentin : le rendez-vous idéal pour revenir sur sa série où l’amorostasie fige des gens dès qu’ils son
15 février 2015
-Interview
Série : AmorostasiaTome : 1/3Éditeur : Futuropolis
Scénario : Cyril BoninDessin : Cyril Bonin
Genres : Science-Fiction, Sentimental
Public : À partir de 12 ans
Prix : 19.00€
Scénario
Dessin
À Paris, de nos jours. La première victime a été retrouvée par sa femme de ménage, statufiée, une demande en mariage à la main. Puis, ce fut un jeune couple, s’embrassant dans la rue, figé lui aussi sous la pluie, et un autre, dans une voiture, à un feu rouge… Une vingtaine de victimes, un nombre en constante augmentation. Rapidement, l’information se propage, une nouvelle épidémie sévit à Paris, baptisée l’amorastasie. Rigidité, mutisme, les victimes de cette étrange maladie tombent dans un état cataleptique. La maladie d’amour. Ses victimes n’ont plus besoin d’être nourries : le cœur bat, le sang circule, le cerveau est en activité, tout cela avec une immense lenteur, le métabolisme est au ralenti… Les autorités médicales, en l’absence de remède, ne peuvent que recommander d’éviter toute manifestation intempestive du sentiment amoureux ! Deux mois plus tard, les Parisiens fuient la capital dans une grande panique....
Une étrange épidémie sévit à Paris, condamnant les personnes amoureuses à une catalepsie irréversible. Remise en cause du couple, montée de paranoïa et de sexisme, mesures autoritaires... Si l'intrigue en elle-même ne convainc pas totalement, des questions intéressantes émanent de ce scénario original.
Tout commence par une femme, retrouvée pétrifiée chez elle, une lettre d'amour à la main. Suivent bientôt des dizaines de victimes, souvent des couples, coincées dans un corps qui refuse de bouger mais dont les fonctions vitales ne sont pas altérées. Olga, journaliste, couvre les événements, mais pétrifie un de ses collègues alors qu'elle-même et son compagnon ne se sont pas paralysés. Sa rencontre avec un arnaqueur qui prône la maîtrise des sentiments va bientôt changer la donne.
Avec un titre pareil et un scénario basé sur une « maladie d'amour », cette BD a de quoi rebuter les allergiques à l'eau de rose. Mais, heureusement, l'auteur s'attarde moins sur la maladie que sur ses conséquences sur la société : foule fuyant la capitale, mesures interdisant les œuvres faisant éprouver trop d'émotions... Surtout, la paranoïa se développe et les femmes sont les premières touchées : virées pour ne pas mettre en danger les hommes, brassard pour celles qui ont déjà paralysé quelqu'un... La question des couples non paralysés, entre acceptation ou divorce, est également creusée.
Le problème, c'est qu'on n'éprouve aucune empathie pour les personnages au caractère versatile et aux dialogues parfois décalés. Les péripéties amoureuses de l'héroïne, entre clichés et niaiserie, agacent un peu. Le dessin n'est pas désagréable mais il reste assez plat, sans vivacité, impression accentuée par le choix d'une colorisation en dégradés de gris. Quant aux personnages, leurs traits paraissent si figés qu'on finit par ne plus distinguer les paralysés de ceux qui ne le sont pas...
Trop de points négatifs viennent ainsi gâcher ce qui aurait pu être une belle métaphore de notre société.
4.0
Tomber amoureux peut rendre malade, une belle métaphore pour parler de l'amour et de couple. La narration est bien soignée tous comme les dessins en noir et blanc. Certaines péripéties sont attendues mais suivent l'histoire et correspondent bien à l'ambiance donnée.
Amorostasia est une histoire qui se veut émouvante et être un véritable hymne à l'amour.
Le 14/09/2013 à 00h26
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